Oran Une victime naïve et deux jeunes frères alléchés par l?argent facile : un crime qui ne se refuse pas, en somme... On a coutume de penser et de dire que la plupart des criminels et des auteurs de graves délits, en général, viennent de milieux défavorisés et que c?est souvent la misère, hélas, qui les pousse à commettre des actes ô combien horribles... Mais qu?en est-il à l?opposé ? Lors de ce surprenant procès qui a eu lieu au mois de novembre dernier, les rôles sont inversés puisque la victime est un jeune repris de justice et les criminels viennent d?un milieu aisé. Les faits de cette troublante affaire remontent au mois de novembre 2001, soit deux ans avant le procès qui se déroule près la cour criminelle d?Oran. Agés de 24 et 25 ans, Lotfi et Samir, deux frères très complices, étudiants à l?université d?Es-Sénia, vont commettre le crime le plus horrible qui soit sur la personne de leur jeune ami B. H. 24 ans, un repris de justice, qui subvenait à ses besoins en commettant des délits ici et là... Justement, il se trouve que quelques jours avant le drame, ce dernier annonce à ses amis qu?il a réussi une superbe affaire et qu?il a fait main basse sur une grosse somme d?argent en dinars et en devises. Il leur fait part aussi de ses appréhensions quant à son arrestation imminente car il est activement recherché par les services de police et, de ce fait, il cherche un moyen de quitter le pays. Est-ce à ce moment-là que l?idée du crime a germé dans l?esprit des deux frères assassins ? Notons que dans l?entourage de ces derniers, aucun ne se doutait du plan diabolique qu?ils mettaient au point en s?isolant dans leur chambre... Et pourquoi d?ailleurs devrait-on douter de deux jeunes hommes équilibrés, sages, respectueux et dont le casier judiciaire est vierge ? Comment pourrait-on imaginer un seul instant que deux personnes gâtées par la nature, par la vie et venant d?un milieu social enviable puissent être capables de commettre une telle horreur ? (à suivre...)