La police new-yorkaise a arrêté, à Brooklyn, un homme soupçonné d'être l'assassin de quatre commerçants abattus à Brooklyn et dans le Queens depuis le 8 février 2003. Le suspect, Larme Price, 30 ans, a admis avoir commis les quatre meurtres. Selon lui, il était motivé par un désir de tuer des gens originaires du Moyen-Orient... à cause de l'attaque du 11 septembre 2001. Bien qu'une seule des victimes ait été originaire du Moyen-Orient, il semblerait que Price ait cru que toutes ses victimes l'étaient. Price va tout d'abord être inculpé par le procureur de Brooklyn, où trois des meurtres ont été commis. Il risque la peine capitale s'il est reconnu coupable. Larme Price est entré dans le commissariat du 77e district le vendredi 28 au soir et a proposé à la police de l'aider à trouver le tueur. Il a expliqué qu'il connaissait ce dernier et qu'on le surnommait «Le Chien». Price semblait sincèrement vouloir aider les enquêteurs. Mais ceux-ci sont rapidement devenus suspicieux car l'apparence et la démarche de Price étaient très semblables à celles du tueur, filmé par des caméras de surveillance lors de ses meurtres. Ils ne possédaient pourtant pas assez de preuves pour l'appréhender et l'ont laissé repartir. Mais le lendemain, Larme Price les a appelés au téléphone et a fini par craquer, avouant tous les meurtres. Selon le porte-parole de la police, Price a affirmé vouloir «se confesser» car il avait lu la Bible et particulièrement le commandement «Tu ne tueras point» et parce qu'il était inquiet pour ses deux filles. Il semble que Price ne soit pas impliqué dans un cinquième meurtre perpétré le 1er mars, à Brooklyn. Il a expliqué qu'il avait tué l'une de ses victimes, un homme originaire de Russie, qui travaillait dans une laverie automatique à Bedford-Stuyvesant, Brooklyn, «parce qu'il lui avait manqué de respect lorsqu'il lui avait dit qu'il ne pouvait s'asseoir s'il ne venait pas pour laver son linge». Selon la mère de Larme Price, la colère de son fils est un problème mental et non pas une haine raciste. Il a des problèmes de drogue et de comportement. Il y a trois semaines, elle a tenté sans succès de le faire admettre au Woodhull Hospital de Brooklyn parce qu'il lui paraissait vraiment déséquilibré. Il parlait tout seul, affirmant que la CIA le poursuivait et que l'hôpital avait implanté un appareil de pistage dans sa main. Après les attaques du 11 septembre, «il marchait de long en large, terrifié, il ne tenait pas en place». Price a ajouté qu'il allait «faire la guerre». Il avait même peur de descendre de voiture, répétant : «Ils me suivent, ils me suivent.» La police cherche à savoir si Larme Price est effectivement un malade mental. Les enquêteurs ont également arrêté un homme qui était présent avec Price lors du premier meurtre, à Ozone Park, dans le Queens, le 8 février. Pour l'instant, il est juste considéré comme témoin, car Price était seul pour les autres meurtres. En plus des aveux de Price, des preuves physiques le relient aux quatre scènes des crimes. Les enquêteurs ont trouvé, chez la petite amie de Price, le 9 mm utilisé lors du meurtre au Stop II Food, le 20 mars, ainsi qu'une casquette, des gants et des vêtements vus sur les vidéos des caméras de surveillance ayant filmé les meurtres. Price a expliqué s'être débarrassé du calibre 40 utilisé dans les trois premiers meurtres parce qu'il n'avait plus de munitions et qu'il savait que la police cherchait cette arme. Larme Price, qui est au chômage, a déjà été arrêté huit fois depuis 1989, pour cambriolage, agression, vol et possession d'arme sans permis. Il vit à un pâté de maison du Stop II Food et certains résidents affirment qu'il venait parfois y faire ses courses.