Un ancien dentiste accusé d'avoir illégalement prélevé des organes sur plus de 1 000 cadavres, dont celui d'un ancien journaliste de la BBC, doit comparaître aujourd'hui, mercredi, devant un tribunal de New York. Michael Mastromarino a été inculpé en 2006 de vol d'organes et de tissus cellulaires sur les corps de personnes décédées, dans une affaire qualifiée par les enquêteurs de «film d'horreur de série B». L'ancien dentiste et trois autres inculpés, dont un entrepreneur de pompes funèbres de Brooklyn, auraient gagné des millions de dollars en vendant les organes. Le procureur de Brooklyn avait décrit en détails, lors de l'inculpation des quatre hommes en février 2006, comment ils remplaçaient les os de leurs victimes par des tuyaux en PVC pour éviter d'éveiller les soupçons lors des funérailles. Selon l'acte d'accusation, l'équipe rédigeait elle-même des actes de décès et des consentements de don d'organes, falsifiant les âges et les dates de décès. Qui plus est, après avoir retiré les organes, les accusés rembourraient les corps avec les gants et tabliers chirurgicaux qu'ils avaient utilisés avant de les recoudre, ont souligné les enquêteurs. «Pour les parents des défunts dont les organes ou tissus cellulaires étaient revendus, il ne s'agit pas d'un mauvais film d'horreur. C'est la triste vérité», a estimé le procureur de Brooklyn.