Les Etats-Unis ont «plus d'intérêts que d'amis», a déclaré hier, vendredi, le chef de la diplomatie argentine, Hector Timerman, après la décision du président américain, Barack Obama, d'exclure l'Argentine d'une tournée prévue en mars en Amérique latine. Le ministre a relevé que M. Obama se rendrait au Salvador, au Brésil et au Chili, mais pas en Argentine, qui se trouve entre ces deux derniers pays. Le gouvernement de la présidente Cristina Kirchner «a des points de convergence et des différences très importantes avec les Etats-Unis», a dit M. Timerman, qui a été ambassadeur d'Argentine à Washington avant d'être nommé ministre des Affaires étrangères en 2010. Sur Twitter, le ministre est allé plus loin : l'Argentine «n'achètera pas d'armes et ne signera aucun accord de défense avec des puissances extérieures à la région», a-t-il expliqué. «Les traités bilatéraux de libre-échange nuisent à nos économies», a-t-il également fait valoir. En décembre, après la publication par WikiLeaks d'un télégramme US qui s'interrogeait sur la «santé mentale» de Mme Kirchner, la présidente argentine avait choisi un silence très apprécié aux Etats-Unis.