Après une décision identique du Brésil, l'Argentine a déclaré reconnaître la Palestine dans les frontières de 1697. L'Uruguay s'est déjà engagé à faire bientôt de même. L'Argentine n'a pas attendu pour suivre l'exemple brésilien. Quelques jours après l'annonce de Brasilia de reconnaître l'existence de fait de l'Etat palestinien, Cristina Kirchner, l'actuelle présidente de l'Argentine a indiqué dans une lettre adressée à Mahmoud Abbas qu'elle reconnaissait un Etat palestinien libre et indépendant dans les frontière d'avant 1967. «Le gouvernement argentin reconnaît la Palestine libre et indépendante dans les frontières définies en 1967», a souligné la lettre. Hector Timerman, le ministre argentin des Relations internationales, a ainsi publiquement déclaré que le pays d'Amérique latine reconnaissait officiellement la Palestine en espérant que cette solution permette d'aider la reprise des négociations entre Jérusalem et Ramallah. «L'Argentine a toujours reconnu le droit du peuple palestinien à créer un Etat indépendant, tout comme ce fut le cas pour Israël, pour que (les deux pays) puissent vivre en paix avec leurs voisins, de manière sûre, et avec des frontières reconnues internationalement», a déclaré H. Timerman. L'ambassadeur de l'Autorité palestinienne a réagit avec «joie et enthousiasme», précisant qu'il s'attendait à ce que d'autres pays d'Amérique latine suivent l'exemple de Lula. Et pour cause, Hector Timerman a annoncé que les décisions brésilienne et argentine reflétaient la position des pays membres du Mercosur, le bloc de commerce sud-américain. L'Uruguay a d'ailleurs précisé rapidement après l'annonce de Buenos Aires qu'il entendait reconnaître la Palestine début 2011. «L'Uruguay suivra sûrement le même chemin que l'Argentine en 2011», a annoncé le ministre uruguayen des Affaires étrangères Roberto Conde. «Nous sommes en train de travailler sur la possibilité de mettre en place une représentation diplomatique en Palestine, principalement à Ramallah» a-t-il ajouté.