Rendez-vous n La 22e édition du Festival africain du cinéma et de la télévision (Fespaco) se déroulera du 26 février au 5 mars à Ouagadougou (Burkina Faso). C'est hier, à la Cinémathèque d'Alger, lors d'un point de presse, que la date du festival a été annoncée par Michel Ouedraogo, délégué général du festival. Il a ensuite déclaré que «l'Algérie sera présente au festival avec 12 films». Et de préciser : «7 en compétition officielle et 5 en sélection officielle hors compétition». Ainsi, les films retenus dans la catégorie compétition officielle pour l'Etalon d'or de Yennenga, sont deux longs métrages : Essaha de Dahmane Ouzid et Voyage à Alger de Abdelkrim Bahloul ; deux courts métrages : Garagouz de Abdenour Zahzah et Khouya de Yanis Koussim ; deux films documentaires : Dans le silence, je sens rouler la terre de Lakhdar Tati, et Le docker noir Sembene Ousmane de Fatma-Zohra Zamoum ; ainsi qu'un téléfilm (une fiction) Le dernier Safar de Djamel Aziz. Ce film sera inscrit dans la compétition TV/Vidéo. S'agissant de la sélection hors compétition, Michel Ouedraogo a fait savoir que cette partie du festival comprendra deux catégories : «Dans la catégorie Panorama des cinémas d'Afrique et des Caraïbes, dira Michel Ouedraogo, deux documentaires algériens seront projetés : Africa is back de Salem Brahimi et de Chergui Kharroubi, et L'Afrique fait son cinéma à Alger de Hadj Mohamed Fifas. D'autres longs métrages, dont London river et Hors-la-loi de Rachid Bouchareb, seront également programmés dans le cadre des projections spéciales du Fespaco.» Michel Ouedraogo a, ensuite, précisé que le film Hors-la-loi, nominé aux Oscars, sera projeté le lendemain de la soirée de remise des Oscars, pour partager la joie de la nomination du film avec les Africains. Pour sa part, Ardiouma Soma, directeur artistique du festival, a dit : «La sélection de la 22e édition du Festival africain du cinéma et de la télévision propose un regard très large sur l'ensemble du continent», et d'ajouter : «On peut relever toutefois parmi les films retenus une prédominance du cinéma du Maghreb et de l'Afrique de l'Ouest.» Il a, en outre, mis l'accent sur les principaux thèmes des films retenus et qui tournent «autour de la valorisation de l'histoire et du patrimoine culturel, de la démocratie et de la bonne gouvernance ainsi que de l'émigration». Outre les projections, le festival prévoit des hommages qui seront rendus à plusieurs personnalités africaines du 7e art, notamment Sotigui Kouyaté ou encore Tahar Chériaâ. S'exprimant sur la question des salles de cinéma en Afrique, Michel Ouedraogo, qui a assuré qu'à moins d'un mois de cet important événement tout semble au point pour la grande fête du cinéma africain, a expliqué : «Chaque salle qui ferme en Afrique est un poignard dans le dos du cinéma africain. Les salles de cinéma sont un espace de formation et d'éducation, et l'Afrique ne peut pas faire son cinéma si elle n'a pas les espaces nécessaires.»