Le Festival panafricain du cinéma et de la télévision (Fespaco) fêtera cette année ses 40 ans. Abrité depuis 20 ans déjà par la cinémathèque africaine de Ouagadougou, il revient cette année, du 28 février au 7 mars, avec pour thème «Cinéma africain, tourisme et patrimoine culturel». Le Fespaco s'est donné un cachet particulier pour cette 21ème édition placée sous le slogan d'une nouvelle vision avec un programme visant à le révolutionner tant qu'institution et événement culturel 100% africain. Le point de mire de ce festival sera sans aucun doute sa compétition officielle qui, chaque année, représente un sérieux challenge pour les réalisateurs africains. L'Algérie sera présente à ce Fespaco 2009 avec le film Mascarades de Lyes Salem et la Maison jaune de Amor Hakkar qui concourront pour décrocher l'Etalon d'or de Yennanga dans la catégorie long métrage, aux côtés de 18 œuvres de réalisateurs burkinabés, marocains, tunisiens et égyptiens, à l'instar de Mariage blanc de Turner Jann (Afrique du Sud), de Cœur de lion de Boubaker Dialou (Burkina Faso), des Démons du Caire de Ahmed Atef (Egypte). Dans la catégorie court métrage, l'Algérie sera représentée par l'œuvre du lauréat du Festival du court métrage de Taghit Khaled Benaïssa intitulée Sakatou ainsi que C'est dimanche de Samir Guesmi. Le cinéma algérien sera également présent dans la catégorie documentaire avec Malek Bensmaïl et son œuvre la Chine est encore loin qui raconte le quotidien difficile d'une école primaire perdue dans les Aurès ainsi que Fatma Zohra Zammoun avec Z'har. Notons que cette année trois prix seront décernés dans la catégorie documentaire au lieu d'un lors des précédentes éditions. Le programme a également instauré un concours pour la meilleure affiche de film. Le premier prix est doté de 1 000 000 FCFA.Hormis la compétition officielle, un hommage sera rendu au défunt Osman Sambene, l'un des pionniers du cinéma africain et animateur constant du Fespaco de 1969 à 2005. En plus d'un parcours exceptionnel, avec plus d'une quinzaine d'œuvres cinématographiques, dont neuf courts métrages, Sambene s'est distingué par son militantisme et son soutien pour le cinéma africain tant en Afrique qu'à travers le monde où il ne dédaignait aucune tribune pour promouvoir et défendre le 7ème art du continent noir. Pour honorer ce cinéaste et militant, une rétrospective sera organisée à travers la projection de ses films qui seront programmés tout au long du festival. Aussi, un colloque sur le thème du festival étoffera le programme ainsi que le traditionnel marché international du cinéma et de la télévision africaine organisé en marge du festival depuis 1983.En somme, le Festival panafricain du cinéma et de la télévision entend s'imposer comme une scène incontournable pour les cinéastes africains et se faire valoir dans le domaine cinématographique comme un véritable miroir reflétant toute la diversité de la culture africaine. W. S.