C'est en prévision de la 22e édition du Festival panafricain du cinéma (Fespaco), qui se tiendra du 25 février au 5 mars prochain dans la capitale du Burkina Faso, que M. Michel Ouedrargo, délégué général du Fespaco, et M. Soma Ardiouma, président du comité de sélection du festival, ont animé un point de presse hier à la Cinémathèque d'Alger en compagnie de M. Ahmed Bejaoui, responsable du département cinéma au ministère de la Culture. Pour cette année, l'Algérie est présente en force avec 11 œuvres cinématographiques inscrites dans les différentes compétitions. Dans la catégorie long métrage, elle sera représentée par Essaha de Dahmane Ouzid et Un voyage à Alger d'Abdelkrim Bahloul. Concernant le court métrage, on comptera sur Khouya de Yaniss Koussim et Garagouz d'Abdenour Zahzah. Pour la catégorie des films documentaires, l'Algérie participera avec Dans le silence, je sens rouler la terre de Mohamed Lakhdar Tati et le Docker noir, Sembene Ousmane de Fatma-Zohra Zamoum tandis que le Dernier Safar de Djamel Azizi concourra dans la catégorie fictions TV-vidéo. Africa is back, the 2nd Panafrican Cultural Festival of Algiers de Salem Brahimi et Chergui Kharroubi ainsi que l'Afrique fait son cinéma à Alger de Hadj Mohamed Fitas seront projetés au Panorama des cinémas d'Afrique et des Caraïbes dans la section documentaires. Une séance spéciale abritera la projection de London River et de Hors-la-loi de Rachid Bouchareb ainsi que l'Afrique vue par… fait par dix réalisateurs africains et produit par Leith Média. Considéré comme le plus grand festival de cinéma africain, le Fespaco souffre aujourd'hui du manque de sponsors et de partenaires sur le continent. «Le festival est financé en grande partie par la France, les Africains apportent peu de contribution car ils ne savent pas que le Fespaco est un festival de visibilité», déclare M. Michel Ouedrargo. Le Fespaco aura cette année 13 salles de cinéma à sa disposition. «Chaque salle de cinéma fermée est un coup de poignard dans le dos de notre culture ; le Fespaco nécessite aujourd'hui un grand soutien car c'est le festival de l'Afrique», ajoutera-t-il. Pour sa part, M. Bejaoui s'est félicité de la participation algérienne en masse, ce qui reflète la renaissance de notre 7e art. «D'habitude, les organisateurs du Fespaco donnent le point de presse à Paris mais cette année nous les avons invités à la Cinémathèque d'Alger, lieu dédié à l'Afrique. A travers cette action, la Cinémathèque d'Alger renouera avec sa tradition car le Fespaco a toujours été présent dans cette salle», déclare M. Bejaoui.En outre, M. Ouedrargo mettra en exergue la nécessité du retour vers l'africanité. Selon lui, l'Algérie est un exemple à suivre. W. S.