Paralysie n Ce mardi matin, les Algérois ont eu bien du mal à se déplacer. Beaucoup de bus manquaient à l'appel mais aussi les trains. «Elle nous a pris de court cette grève ! Je n'ai pas eu vent d'une telle action. Sinon, j'aurais pris mes précautions», déclare un étudiant. Au niveau de la gare de l'Agha, le silence régnait sur les quais. Bras croisés, des agents de sécurité essayent d'apaiser les esprits de certains voyageurs ayant perdu leur sang-froid. C'est le cas de cet homme d'un certain âge qui était énervé car il ne pouvait pas se rendre à Thénia. Un employé au guichet ne savait que faire devant la foule qui s'interrogeait sur les raisons de cet arrêt subit. «La grève est un droit constitutionnel mais il faut bien une procédure légale. Etonnant ! Du jour au lendemain nous nous retrouvons dans cette situation catastrophique», s'alarme une dame à la gare de l'Agha. Pas très loin de là, des jeunes étudiants complètement perturbés déclarent : «Nous avons fait un parcours du combattant pour nous rendre à Alger, il n'y a pas suffisamment de bus et en plus nous avons attendu des heures devant les arrêts vu le blocage des routes et les embouteillages». La route qui mène vers Chevalley et Triolet a été coupée ce matin. Même les rues adjacentes ont été fermées. Selon certains témoignages, les automobilistes ont été obligés de rebrousser chemin ce qui a engendré d'énormes bouchons sur tout cet axe routier. Selon certains habitués de cette route il y a eu glissement de terrain au niveau de Frais Vallon. Face à cette situation, les agents de la voirie et de la police, ont été déployés aussitôt pour déblayer et débloquer la situation. «J'ai mis deux heures pour arriver à mon travail à Alger centre», nous dit un homme habitant Chevalley. A Tixeraïne et à Birkhadem beaucoup de bâtisses ont été inondées. Les habitants de Tixeraïne plus exactement à la rue El-Haffar, les écoliers ont subi la contrainte des eaux pluviales. Aujourd'hui, on parle encore de négligence mais on ne situe toujours pas les responsabilités. Les orages qu'a connus la ville d'Alger a encore une fois mis à nu l'inefficacité du système d'évacuation des eaux. Quelques heures de précipitation de pluie ont suffi à bloquer la circulation et à inonder plusieurs quartiers situés sur les hauteurs de la ville, comme c'est le cas à Frais Valon.