Enigmatique n La Fédération algérienne de football (FAF) a fini par annuler la rencontre devant opposer les Verts à la Tunisie le 9 février en avançant l'indisponibilité des deux stades susceptibles d'accueillir ce match. Hier, c'était vraiment le charivari au niveau de la Fédération algérienne de football (FAF) qui, le matin, avait pondu un communiqué indiquant que le match amical international Algérie - Tunisie était délocalisé d'Alger vers Annaba car la direction de l'Office du complexe olympique (OCO) Mohamed-Boudiaf l'avait informée qu'un problème technique d'éclairage avait surgi au niveau du stade du 5-Juillet ; avant de publier un autre communiqué laconique dans l'après-midi pour annoncer le report, pour ne pas dire l'annulation, de ce match. En prétextant que l'Algérie, dont les instances du football relayées par de hautes personnalités de l'Etat ont toujours clamé qu'elle était capable d'organiser même une coupe du Monde, n'avait pas un terrain pour programmer un simple match amical, c'est un peu tiré par les cheveux. C'est même la honte pour une nation soucieuse de son image de marque de dire qu'il n'y a pas de stade pour accueillir une rencontre entre deux nations voisines, alors qu'il y a un demi-siècle de telles confrontations se déroulaient dans des stades en tuf ! Et puis, si le problème d'éclairage en était vraiment un, qui aurait empêché la fédération de programmer ce match important pour la préparation des deux équipes, notamment pour les Verts de Benchikha, dans l'après-midi. Dans plusieurs pays à travers le monde, des matchs sont disputés en diurne, sans aucun problème, ce qui confirme que l'histoire de l'éclairage ne tient vraiment pas la route. Par ailleurs, dans le second communiqué, la FAF avance que ce report a été décidé d'un commun accord et après avis des deux sélectionneurs ; or, dans une déclaration faite à un quotidien sportif national, le nouveau coach tunisien Ammar Souayeh se dit déoslé de cette décision et qu'il n'était pas du tout au courant. «Franchement, vous venez vraiment de me l'apprendre et à l'heure où je vous parle, je n'ai reçu aucune confirmation», disait-il. Donc, avancer que les deux entraîneurs étaient au courant, est faux et c'est un manque de considération pour l'opinion sportive en particulier et l'opinion nationale en général sur les raisons réelles de cette annulation. A la limite, la FAF aurait dû donner une version plus cohérente, en évoquant le souhait de la Fédération tunisienne de reporter cette rencontre en raison des événements qui se déroulent chez nos voisins de l'Est, par exemple ; information qu'aurait rapportée une source proche du bureau fédéral. Aujourd'hui, dans les rues et quartiers de tout le pays, les Algériens, loin d'être dupes, parlent d'autres raisons que celles avancées sans conviction par les instances officielles. L'annulation de cette rencontre a été décidée ailleurs et obéit à des raisons strictement sécuritaires vu la situation explosive qui règne en Egypte, après les événements qui ont secoué la Tunisie, et en prévision de la marche annoncée pour le 12 février en Algérie. Le stade, étant souvent l'exutoire idéal et l'endroit d'où partent les revendications des jeunes, ne devra pas donner l'occasion à ces derniers de s'exprimer et aux fauteurs de troubles d'en profiter pour semer la pagaille. Dans un de nos récents articles, on le disait bien : le match Algérie - Tunisie était vraiment un test et pour les Verts et pour l'Etat, mais avec son annulation, ni les premiers, qui doivent préparer un derby décisif face au Maroc, le 27 mars prochain, ni le le second, qui fait face à une montée des revendications socioéconomiques et politiques, ne pourront jauger leurs capacités à se surpasser et à mieux préparer l'avenir, tout proche. Dommage. La situation Benchikha inquiet, Gerets se frotte les mains Et dire que le sélectionneur national Abdelhak Benchikha misait énormément sur ce match Algérie – Tunisie pour préparer son équipe pour le derby face au Maroc, le 27 mars prochain, une rencontre plus que décisive pour nos Verts dans le cadre des éliminatoires de la CAN 2012. Mais voilà que cette confrontation amicale qui aurait pu donner à Benchikha l'occasion de voir à l'œuvre les 18 joueurs professionnels (plus le gardien Si Mohamed), évaluer leur état de forme et surtout travailler un peu plus l'aspect technico-tactique, s'est envolée et le staff technique national devra aller tout droit au charbon face au Maroc. Benchikha n'a d'ailleurs pas caché sa déception vu que ni le temps ni les événements ne jouent en sa faveur, mais il n'a pas voulu s'étaler sur le sujet car on comprend bien le comment et le pourquoi de cette décision qui dépasse le cadre purement sportif. Du coup, Benchikha va rejoindre, en compagnie du gardien Si Mohamed, l'équipe nationale des A' qui se trouve déjà à Omdurman pour le CHAN 2011 et où l'attend une rencontre importante ce samedi face à l'Ouganda. Par ailleurs, c'est Eric Gerets, le sélectionneur national des Lions de l'Atlas, qui doit se frotter les mains en voyant que son adversaire est privé d'une joute de préparation au moment où lui et son équipe affronte le Niger en amical pour roder son team. Coupe de France Forfait de Boudebouz face à Chambéry L'international algérien du FC Sochaux, Ryad Boudebouz, souffrant d'une béquille, a déclaré forfait pour le déplacement de son équipe à Chambéry (CFA) pour le match des 1/8e de finale de la Coupe de France, a annoncé hier le club de Ligue 1 de football. Outre le milieu du terrain algérien, plusieurs autres joueurs-clés manqueront cette rencontre entre autres, Bréchet (tendon d'Achille), Dramé (genou) et Mikari (reprise). Boudebouz a largement contribué au large succès du FC Sochaux contre Rennes (5-1) samedi dernier en match de la 21é journée du championnat de France de Ligue 1. Il avait inscrit l'un des cinq buts de son équipe sur penalty et donné deux passes décisives.