Une fois encore, les sciences légales ont permis d'accuser Gary Ridgway, déjà inculpé des meurtres de quatre femmes liées à la série d'assassinats perpétrés par le Green River Killer, dans les années 1980. La police et le procureur expliquent que des résidus microscopiques de peinture sur les vêtements de trois femmes lient Ridgway à leurs morts. La peinture, de la DuPont Imron, correspond à celle prélevée sur le lieu de travail de Ridgway, l'entreprise de peinture de camions Kenworth Trucking Co. de Tukwila, où il a été employé durant des années. La peinture au spray, qui sèche dans l'air plutôt que sur une surface, est assez fine pour se déposer sur les fibres des vêtements et s'y incruster. Les minuscules billes de peinture, invisibles à l'?il nu, se transfèrent de personne à personne, par contact. Les victimes de Gary Ridgway sont : Wendy Coffield, Debra Bonner, Debra Estes, Carol Christensen, Opal Mills et Cynthia Hinds. Gary Ridgway a donc été inculpé des meurtres aggravés de Wendy Lee Coffield, 16 ans, et Debra Lynn Bonner, 23 ans, dont les corps avaient été découverts dans la Green River près de Kent en 1982. Il a également été inculpé du meurtre de Debra Lorraine Estes, 15 ans, qui avait disparu en septembre 1982 et dont le corps avait été retrouvé en 1988 à Seattle. Ridgway, qui pourrait être condamné à mort s'il est reconnu coupable, a nié toutes les accusations. Jusqu'à son arrestation en 2001, les 49 meurtres du Green River Killer représentaient la plus vaste affaire de meurtres en série des Etats-Unis. Ridgway est déjà inculpé des meurtres de Carol Ann Christensen, 21 ans, qui a disparu le 3 mai 1983 et a été découverte dans des bois cinq jours plus tard ; Opal Mills, 16 ans, Cynthia Hinds, 17 ans, et Marcia Chapman, 31 ans, dont les corps ont été trouvés dans ou près de la Green River, près de Kent, durant l'été 1982. Plutôt que la peinture, ce sont les progrès des analyses ADN qui ont permis d'inculper Gary Ridgway de ces quatre premiers meurtres. Les policiers le suspectaient depuis des années et avaient prélevé des échantillons de sa salive mais ils ne possédaient pas assez de sperme recueilli sur les victimes pour les techniques limitées de l'époque.