Les agents de sécurité du barrage de Sidi Yakoub situé à une dizaine de kilomètres au sud-ouest du chef-lieu de la commune d'Ouled Ben Abdelkader dans la wilaya de Chlef, viennent d'interpeller le Premier ministre afin que leur grille des salaires soit officiellement réexaminée par les instances administratives concernées. D'après ces agents, entrés en fonction au niveau de cet établissement en 1999 pour en assurer la sécurité, chacun percevait un salaire mensuel de 17 000 DA. Mais à partir de mars 2002, le même salaire a été, de façon inattendue, revu à la baisse. Il chutera de 17 000 à 12 000 DA chacun. Une dégringolade inconcevable, voire inadmissible pour eux. «C'est une injustice caractérisée ! Alors que nous aspirions depuis notre recrutement dans ce barrage à une augmentation de nos salaires, ceux-ci ont été, contre toute attente, revus à la baisse. Comment peut-on vivre, de nos jours, avec une mensualité de 12 000 DA ? Pis encore, nous ne touchons, comme il était initialement prévu par la convention qui nous lie à notre employeur, ni la prime de danger que nous courons quotidiennement ni les primes relatives au port d'arme et au panier. Nous ne pouvons même pas bénéficier des avantages financiers dans le cadre de la CNAS compte tenu du faible salaire que nous touchons», protestent ces agents que nous avons rencontrés au barrage de Sidi Yakoub. Pourtant, ces derniers ont parfaitement assuré leur mission de surveillance et de sécurité de ce gigantesque établissement durant la décennie noire. «C'est dans des conditions très dangereuses et défavorables que nous avons fait face, des années durant, aux éléments de la horde sauvage qui a essayé, à maintes reprises, de s'attaquer au barrage. Et si ce dernier est aujourd'hui debout et opérationnel, c'est tout simplement grâce à notre courage et à notre détermination. Malgré ce sacrifice, nous nous trouvons actuellement dans une situation critique puisque nous ne pouvons même pas couvrir financièrement les besoins de nos familles. C'est pourquoi, nous demandons au Premier ministre d'intervenir afin que notre grille des salaires soit efficacement réexaminée», concluent nos interlocuteurs qui ne perdent pas espoir de voir leur appel entendu et leur situation réexaminée. A. Hakim