73 détenus de la maison d'arrêt de Tizi Ouzou ont bénéficié de la loi portant conversion des peines d'emprisonnement ferme, en travaux d'intérêt général, entrée en vigueur il y a environ une année. C'est ce qu'a annoncé le procureur général près la cour de Tizi Ouzou, Mohamed Tayeb Lazizi, à l'occasion d'une journée de sensibilisation sur les travaux d'intérêt général (TIG) qui s'est déroulée, mercredi, au niveau de la cour de justice. Parmi les 73 condamnés, 69 ont bénéficié de la loi 09/05 du 25 février 2009. Sur ces 69 bénéficiaires, 13 condamnés ont purgé leurs peines en achevant leurs heures de TIG, 24 sont en train de purger leurs peines de TIG et 45 autres sont en instance de mise en application. Les 7 cas restants sont des condamnés dont la conversion des peines a été prononcée par d'autres cours et dont les dossiers sont pris en charge par Tizi Ouzou. En effet, il est à noter que les concernés effectuent ces heures de TIG dans leur wilaya et leur lieu de résidence. Pour précision, la décision de conversion de la peine d'emprisonnement en travaux d'intérêt général est laissée à l'appréciation du juge qui la propose au concerné après prononciation de la condamnation. Le condamné peut, lui aussi, demander la conversion de sa peine. Chaque jour de prison est convertie en 2 heures de TIG et le nombre de TIG ne doit pas dépasser les 4 heures par jour, ni un total de 600 heures. Pour pouvoir bénéficier de la conversion de la peine le concerné ne doit pas être âgé de moins de 16 ans, doit être à sa première condamnation et avoir été condamné à un an de prison ferme ou moins, a expliqué Riache Abdelhamid, procureur général adjoint. Durant la journée de sensibilisation, la parole a été donnée à un condamné qui a bénéficié de la mesure de conversion. Celui-ci dira : «J'ai choisi les travaux d'intérêt général et je travaille 4 heures par jour. Cette conversion m'a motivé pour chercher du travail une fois ma condamnation terminée. En plus, les TIG c'est beaucoup mieux que les 4 murs de la prison et on ne se sent pas rejeté par la société. En dehors de mes heures de travail je peux me consacrer à autre chose». Il est à souligner qu'après ces heures de TIG, le concerné ne retourne pas en prison mais rentre chez lui, permettant ainsi une meilleure réinsertion sociale des condamnés.