Thème n «Le traitement et l'épuration des eaux : quel rôle pour les énergies renouvelables ?» est au centre d'une semaine de formation qui sera clôturée demain. A l'heure où le réchauffement climatique et la désertification deviennent très préoccupants, transporter l'eau, dessaler et épurer les eaux usées exigent de l'énergie actuellement produite essentiellement à partir de combustibles fossiles dont la raréfaction est inéluctable. Cela exige également des procédés qui incitent en parallèle au recours aux énergies renouvelables pour traiter l'eau dans des conditions techniquement et économiquement viables. C'est l'une des finalités d'une semaine de formation intitulée «Le traitement et l'épuration des eaux : quel rôle pour les énergies renouvelables ?» lancée depuis dimanche et ce, jusqu'au 17 du mois en cours, au niveau de l'Unité de développement des équipements solaires (Udes) de Bou Ismaïl (Tipasa), à l'initiative de cette activité scientifique, en partenariat avec Chaire Unesco Simev – dont elle est membre et également partenaire – ainsi que de l'Institut européen des membranes de Montpellier (France). Assuré par des experts internationaux, cet atelier de formation facilitera, selon les organisateurs, l'accès aux paradigmes et technologies nécessaires pour repenser l'énergie dans les procédés de traitement et d'épuration et aussi la possibilité d'intégration de ces technologies en Algérie et surtout permettre de disposer d'outils conceptuels dans cette discipline très spécialisée. Selon Igoud Sadek, chef d'équipe d'«Epuration et valorisation des eaux de rejet», «l'Algérie, à l'instar de la plupart des pays maghrébins, risque de souffrir du manque d'eau et d'un déficit hydrique. Il y a eu beaucoup de stations d'épuration en amont ou en cours de construction chez nous. Dans ce domaine, il y a une très forte concentration énergétique, ce qui peut poser problème côté environnemental (pollution). Alors que dans le cadre du développement durable dans lequel nous essayons de travailler, existe une possibilité de traiter l'eau sans polluer l'environnement. Cette alternative nous est proposée par les énergies renouvelables», nous a-t-il déclaré. Cette semaine est organisée, pour rappel, avec la participation de l'Office national de l'assainissement (ONA) en tant que principal partenaire. Elle traitera cinq grands sujets à savoir «Les filières d'épuration et procédés unitaires», «Les procédés photocatalytiques et désinfection», «Epuration et énergie», «Le dessalement par techniques membranaires et par apport d'enthalpie» et enfin «L'optimisation technico-financière des procédés utilisant une énergie renouvelable».