Hommage n La salle Ibn Zeydoun de l'Office Riadh El-Feth (OREF) a reçu, hier, un monument de la culture algérienne : Mohamed Hilmi. C'était une rencontre conviviale et de souvenirs partagés entre familles, amis, admirateurs et, bien sûr, personnalités culturelles. Cet hommage survient pour célébrer le quatre-vingtième anniversaire de l'artiste (il est né à Azeffoun le 15 février 1931) et ses soixante-ans de carrière. A cette occasion, tout un programme a été mis en branle pour accueillir l'homme et l'œuvre. Il y a eu d'abord les témoignages de ceux qui ont connu l'artiste et l'ont accompagné tout au long de son parcours artistique. Zoheir Abdelatif, autrefois animateur à la radio et concepteur de programmes radiophoniques pour enfant, est revenu sur l'itinéraire professionnel de l'artiste, il a reconnu en cet homme, un artiste complet et accompli, puisqu'il est à la fois auteur, compositeur, chanteur et comédien, avec des qualités artistiques ainsi que ses mérites en matière de création. Vient le tour de Abdelmadjid Bali qui, rappelant avoir préfacé le livre qu'a rédigé Mohamed Hilmi Parcours miraculeux, les mémoires de l'artiste, a mis l'accent sur l'œuvre qu'il a qualifiée de généreuse. Il a ensuite défini la carrière de ce dernier de «parcours exceptionnel» et de «riche et varié» tant il a touché à tout, à savoir musique, chanson, théâtre, télévision, cinéma, radio et écriture. Il a, en outre, fait savoir que «Mohamed Hilmi a été, dès l'enfance, poussé par l'élan et l'instinct pour l'accomplissement de ses rêves : évoluer dans le milieu culturel et parmi les artistes, et Mohamed Hilmi en a connu toute sa vie. D'autres amis et compagnons ont témoigné et qualifié Mohamed Hilmi d'«homme d'une grande richesse culturelle et d'une sensibilité exceptionnelle». «C'est un homme porté sur l'art et la culture, c'est un artiste complet qui a du talent.» Tous estiment que «Mohamed Hilmi est un artiste qui voit la vie côté jardin, et c'est pour cela qu'il a tant donné», et de poursuivre : «C'est un capital, une richesse, une mémoire qu'il faut entretenir» et «un enseignement qu'il faut dispenser au niveau de l'Institut supérieur des métiers des arts de la scène et de l'audiovisuel (Ismas).» Car Mohamed Hilmi est un témoin privilégié des premières années de la radio nationale indépendante et post-indépendance. Il aura marqué, comme ses paires, nombre de comédiens de sa génération et des générations d'après, la scène algérienne, là où il était appelé à se produire. Tous, présents à cet hommage, se sont accordés à dire que «Mohamed Hilmi est une force artistique, créative», comme ils l'ont qualifié de «sommité culturelle vivante.» Il y a eu, lors de cet hommage, deux projections : la première, un film de 12 minutes consacré en diaporama à sa vie et à son parcours ; la deuxième, un documentaire, composé d'un assemblage de scènes de films et sketchs dans lesquels il a joué. Cet hommage a permis aux uns de découvrir l'artiste, aux autres de le redécouvrir, mais aussi de rencontrer un homme qui, cachant derrière la célébrité, une très belle moisson d'expériences des plus méritoires, riches en ouvrages, a, pendant des décennies, offert sans relâche au public les meilleurs moments de la créativité artistique et culturelle.