Des dizaines de milliers de spectateurs auxquels s'ajoutent quelque cinq cents festivaliers d'Afrique et d'Europe, ont assisté samedi soir à la cérémonie d'ouverture de la 22e édition du Festival du cinéma et de la télévision de Ouagadougou qui s'est déroulée au stade du 4-Août, le plus grand du Burkina Faso, Le stade, d'une capacité d'accueil de 45 000 personnes, était complet une heure avant le début du spectacle. La cérémonie d'ouverture draine chaque année «autant de monde» selon les organisateurs. Le spectacle inaugural, une chorégraphie qui retrace «la quête du bonheur du peuple burkinabé» intitulé «Jeunesse en songe», a été exécuté par quelque 300 jeunes danseurs et chorégraphes au rythme du tam tam, djembé, nguni et balafon. La fine crème de la musique burkinabé a, par ailleurs, été au rendez-vous en cette première soirée de la grande fête du cinéma africain, à l'instar de Alif Naaba, Sissao, Wendy, Foby et Toofan. Un hommage a été rendu dans la soirée d'ouverture aux réalisateurs et comédiens disparus depuis la dernière édition de 2009, notamment le comédien malo-burkinabé, Sotigui Kouyaté, le Tunisien, Tahar Chériaâ, fondateur des «Journées cinématographiques de Carthage», et le réalisateur sénégalais Mahama Johnson Traoré. Les festivités de la biennale de Ouagadougou continueront jusqu'au 6 mars, date de clôture de l'évènement, proposant un riche programme, notamment la projection de plus de 194 films représentant 28 pays, des soirées musicales et des journées d'études autour du thème de cette 22e édition «Cinéma africain et marchés». Pas moins de 18 longs métrages venant de 11 pays africains, dont deux productions algériennes (Essaha de Dahmane Ouzid et Voyage à Alger de Abdelkrim Bahloul), seront en compétition pour l'Etalon d'or de Yennenga, le plus grand prix du palmarès officiel du festival. L'Algérie participe avec douze productions dans différentes catégories. Garagouz et Khouya d'Abdenour Zahzah et Yannis Koussim, respectivement, seront en lice dans la catégorie courts-métrages, alors que dans la section documentaire, l'on retrouvera deux autres productions algériennes : Le Docker noir, Sembene Ousmane de Fatma Zohra Zaamoum et Dans le silence, je sens rouler la terre de Lakhdar Tati.