Une parade de marionnettes géantes et de musiciens sur fond d'ambiance de fête populaire a marqué la cérémonie d'ouverture de la 21ème édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision (Fespaco), qui s'est déroulé samedi dernier dans le plus grand stade d'Ouagadougou, en présence de 20 000 personnes. La cérémonie était animée par les musiciens burkinabés Sissao, Alif Naba, le groupe Yeleen et l'artiste ghanéen Kodjo Antwi, avant un spectacle chorégraphié par l'artiste franco-burkinabée Irène Tassembédo et un grand feu d'artifice. La soirée s'est poursuivie par les projections de tous les films ayant reçu le grand prix du Fespaco, l'Etalon de Yennenga, depuis Wazzou polygame d'Oumarou Ganda en 1972 jusqu'à Ezra de Newton Aduaka en 2007. Pour son quarantième anniversaire, la plus grande rencontre cinématographique du continent africain, qui se poursuivra jusqu'au 7 mars, a décidé de mettre les bouchées doubles tant sur le plan de la forme que sur celui du fond. Dans cet esprit, le parrain de cette 21e édition n'est autre que l'astrophysicien malien Cheick Modibo Diarra, qui navigua dans l'espace avec la NASA. De même, plusieurs innovations marqueront cette édition que les organisateurs veulent «plus glamour qu'auparavant, avec tapis rouge et crépitement des flashs pour les stars, et souhaitent remettre les cinéastes au cœur de l'événement», rapporte l'APS. Avant l'ouverture, une avenue proche du palais de la présidence burkinabée a été baptisée du nom du Sénégalais Sembene d'Ousmane, en présence de son fils aîné, Alain, pour rendre hommage au doyen des cinéastes africains, pionnier du Fespaco et lauréat de la première session des JCC en 1966. Hier a officiellement débuté la compétition des 19 films en longs et courts métrages 35mm sélectionnés. L'Algérie concourra pour l'Etalon d'or de Yennenga avec six films, dont Mascarades de Lyes Salem qui, depuis sa sortie en Algérie, a réussi à décrocher une dizaine de prix et distinctions lors de diverses manifestations internationales. L'Algérie sera également présente avec la Maison jaune de Amor Hakkar. Dans la catégorie courts métrages, deux œuvres algériennes tenteront de décrocher ce prix : Ils se sont tus de Khaled Benaïssa, lauréat au Festival international du court métrage de Taghit, et C'est dimanche de Samir Guesmi. Dans la catégorie documentaire, Z'har de Fatma-Zohra Zammoun et la Chine est encore loin de Malek Bensamil, primé au Festival des trois continents, seront également dans la course, trois prix devant être décernés dans cette catégorie documentaire cette année au lieu d'un lors des précédentes éditions. Le Fespaco rassemble à Ouagadougou, chaque année impaire, des réalisateurs, acteurs, techniciens du cinéma, producteurs, et autres professionnels et amateur du 7ème art du continent africain et de sa diaspora des Antilles et d'Amérique. Cette année, selon le premier responsable de la manifestation Michel Ouédraogo, le Fespaco 2009 sera «un festival véritablement africain». S. A.