Irrégularité n Certains magasins appliquent les soldes de manière anarchique, loin des normes requises pour cette pratique. Certains commerçants vendent des objets qu'ils disent soldés, sans pour autant se soucier d'indiquer l'ancien prix, ce qui est pourtant exigé par la loi. Dans ce cas, le client est dans l'impossibilité de savoir si l'article est soldé ou pas. D'autres qui affichent des réductions importantes, n'attirent pas de monde du fait que les marges sont médiocres sinon inexistantes. En effet, au niveau de certains magasins de la capitale, on peut trouver des pantalons à 1 500 DA, alors qu'ils étaient à 1 700/1 800 DA, des vestes en cuir à 7 500 DA contre 9 000 DA avant le début de la «campagne des soldes». D'autres magasins de vente de sous-vêtements féminins et habillement pour enfants affichent des «soldes jusqu'à 70%» en vitrine, mais à l'intérieur c'est une autre histoire. L'on se rend vite compte que les réductions ne concernent que les articles pour enfants. Des pantalons coûtant 1 300 DA sont cédés à 910 DA, des jupes de 1 100 DA à 770 DA. D'autres magasins encore proposent une autre formule qui consiste en l'achat d'un article et un autre du même prix offert, mais l'affluence des acheteurs demeure médiocre. Une autre pratique très répandue est celle de la hausse de l'ancien prix du produit et son maintien pour l'article soldé, ce qui signifie qu'il n'y a pas de réduction. «J'ai voulu profiter de la période de soldes pour acheter un jean que j'avais repéré dans un magasin, mais en m'y rendant je découvre que l'ancien prix, qui est de 2 200 DA, a été porté à 2 600 DA pour afficher ensuite au rabais à 2 200 DA», regrette Kamel. Pour ce jeune, la campagne des soldes dans notre pays n'est que «pure arnaque». C'est l'avis également de Arezki pour qui les soldes ne représentent rien et ce quel que soit le prix appliqué, il demeure élevé pour un simple fonctionnaire comme lui. «Nos soldes à nous, ce sont les articles de fripe. C'est le seul endroit où nous pouvons faire des affaires, nous qui disposons d'un revenu modeste», déplore-t-il. Les personnes que nous avons approchées estiment que les commerçants revendent leurs marchandises au prix d'achat et parlent de vente au rabais. «Il ne faut pas croire aux soldes, les commerçants sont toujours gagnants», estime, de son côté, Karim. Ainsi, bon nombre de citoyens relèvent l'absence de contrôle sur les prix qui fait que l'anarchie règne dans la pratique des soldes.