Contraste n L'antique Saldae regorge de sites naturels et d'attractions touristiques qui ne demandent qu'à être exploités. Vaga comme appelée du temps des Phéniciens, ce sont aussi des localités dépourvues de tout ou presque ! Pour le commun des Algériens, Béjaïa ce sont les belles plages de Boulimat et d'Aokas, le parc national de Gouraya ou encore les cascades de Kefrida. Mais en réalité, la région ne se résume pas qu'à cela. L'antique Saldae regorge de sites historiques et naturels qui ne demandent qu'à être exploités. Elle foisonne également d'attractions touristiques qui restent encore méconnues du grand public. Vaga comme elle était appelée du temps des Phéniciens, ce sont aussi des localités dépourvues de tout ou presque ! Autrement dit, elle n'est pas uniquement un décor de carte postale. Une virée dans trois communes différentes nous a permis de voir de près le potentiel inexploité de cette wilaya et les difficultés auxquelles sont confrontées au quotidien les populations locales. A Chelata, la nature se dévoile dans toute sa beauté avec ces paysages féeriques qui s'offrent aux yeux à partir du col éponyme, perché à quelque 1 500 mètres d'altitude. En hiver, la neige y est omniprésente alors qu'en été, la fraîcheur y est la règle. Un peu plus bas, à Tifrit, un village de la commune d'Akbou, un particulier a mis en place ce qui doit être le seul et unique parc zoologique privé en Algérie. Malgré tous les obstacles qui se sont dressés devant lui, Hocine Keffous, puisque c'est de lui qu'il s'agit, a réussi son pari : celui de permettre aux habitants de la région, notamment les enfants, de voir de près des animaux sauvages tels que lion, porc-épic et hyène entre autres. A une trentaine de kilomètres de là, la commune de Boudjellil, qui a vu le jour en 1948 pourtant, fait face à une multitude de problèmes. Sa population estimée à 12 000 habitants, se plaint de l'état des routes, du manque de couverture sanitaire et de l'inexistence d'infrastructures sportives et culturelles à même de permettre aux jeunes de se distraire un tant soit peu. «Ici, nous ne vivons pas, nous survivons plutôt», dit l'un d'entre eux. Pour résumer, la wilaya dispose d'un énorme potentiel qui n'est malheureusement pas exploité. Pour quelle raison ? Telle est la question que d'aucuns se posent…