Intérêt n Facebook est un des outils de communication les plus performants aujourd'hui. Il a démontré sa capacité à traiter l'information et sa vulgarisation en un temps record. Avec près d'un million d'inscrits sur le réseau social Facebook, l'Algérie arrive à la 63e place au niveau mondial et à la 3e place au niveau du Maghreb. Un classement qui montre que notre pays est en retard dans la démocratisation de ce réseau. Ce fait n'exclut pas ses capacités d'influence sur notre société assoiffée du libre débat. Facebook est une véritable chaîne sociale qui permet à chaque personne possédant un compte de créer son profil et d'y publier des informations. Libre aussi à chacun de devenir rédacteur en chef de sa propre page dont il connaît le nombre de visiteurs, possédant ou non un compte. Une page Facebook peut être visitée par un nombre important de lecteurs grâce au partage de l'information. Et c'est là que se révèle la force de ce site. Il faut savoir qu'une information diffusée par un profil possédant 5 000 amis, peut toucher des centaines de milliers de facebookeurs. De Téhéran au Caire, de Tunis à Tripoli, Facebook a déstabilisé les régimes totalitaires. Il a mis à nu par le son et l'image les atrocités et violations des droits de l'homme dans ces différentes sociétés. On se souvient tous du rôle joué par Facebook et Twitter lors de l'élection présidentielle iranienne. Longtemps censurés, les Tunisiens ont, dès les premiers jours de révolte, réclamé la levée de cette sanction. Dès lors, on comprend l'importance que revêt ce réseau dans l'échange d'opinions et de témoignages, surtout face au manque de fiabilité des médias officiels. Un rôle qui s'est confirmé avec la révolution égyptienne où Facebook a prouvé sa capacité à désavouer la propagande des chaînes satellitaires du pouvoir en place. Les informations véhiculées par ces stations étaient d'ailleurs assez vite dépassées. La circulation des nouvelles via ce site en temps réel a été un coup dur porté, aussi bien, au pouvoir qu'à ces chaînes de télévision. Cet espace a été, par ailleurs, d'un grand appui pour la population libyenne massacrée à huis clos. En l'absence de toute transmission, les chaînes de TV à travers le monde n'ont eu d'autre choix que de se rabattre sur les images diffusées par les facebookeurs libyens. Pour le cas de l'Algérie, les autorités n'ont certes pas opté pour la censure directe de Facebook, mais la diminution du débit confirme l'embarras généré par la liberté de ce site. Devant un tel succès, il n'est pas étonnant de voir des personnes publiques dont des hommes politiques, des artistes, des stars du cinéma et autres se précipiter pour ouvrir leurs propres pages. Ces hommes et femmes de la sphère politique ou artistique espèrent, par ce biais, toucher le plus de fans pour plus de popularité et un maximum de publicité.