Résumé de la 57e partie n Pour retrouver la résidence de la fille aux cheveux d'or, le voleur tente de faire parler un marchand. La veille, il a glissé dix pièces d'or sous une natte. Le lendemain, il revient dans la boutique. — le salut soit sur toi. Je peux rentrer ? Le marchand l'accueille, en souriant. — bienvenue, tu n'es pas encore rentré dans ton pays ? — non, ce pays me plaît, je compte m'y attarder un peu. — alors, entre, nous allons faire la conversation ! Il prend la natte et la déroule. — prends place ! Ils discutent encore toute la journée. Le marchand attend, à tout moment que l'étranger lui parle des dix pièces d'or mais il n'en est rien. A la nuit tombée, il se lève. — il est temps de fermer ! Le voleur glisse une autre bourse sous la natte, puis il se lève aussi. — tu as raison, je dois rentrer. Le marchand le regarde. — tu n'as rien à me dire ? — non ! — si tu es encore là demain, passe, nous bavarderons ! — volontiers ! Et il s'en va. Le marchand enlève la natte et la secoue. — ça alors, s'écrie-t-il. Une bourse vient de tomber. Il s'en empare et l'ouvre. — dix autres pièces d'or ! Il réfléchit. — est-ce qu'il l'a perdu ou l'a-t-il laissé tomber intentionnellement ? Il met la bourse dans sa poche et rentre chez lui. — alors, lui demande sa femme, le voyageur est passé dans ta boutique ? — oui ! — t'a-t-il réclamé les cents réaux ? — non, il ne l'a pas fait ! — est-ce que tu as fait allusion à l'argent ? — oui, avant qu'il ne parte, je lui ai demandé s'il avait quelque chose à dire ? — a-t-il fait allusion à l'argent. — non, il n'a rien dit ! La femme s'écrie : — tu vois, c'est un don qu'il t'a fait ! Le marchand hésite, puis dit. — il a mis dix autres pièces d'or sous la natte ! La femme est surprise, mais elle réfléchit. — si cet homme se montre aussi généreux avec toi, c'est qu'il a un service à te demander ! Demain, s'il revient, demande-lui ce qu'il veut ! — je le ferai, dit le marchand. (A suivre...)