Débat n La création de nouvelles exploitations agricoles, la promotion des filières agricoles et le développement du réseau d'entrepreneuriat dans le secteur ont été discutés hier lors d'une journée d'information organisée au Centre de formation et de vulgarisation agricole (Cfva) de Médéa. Cette rencontre, qui a regroupé des opérateurs économiques, des exploitants agricoles, des représentants des structures financières et d'emploi ainsi que des cadres du secteur de l'agriculture, s'inscrit dans le sillage des récentes mesures prises par le Conseil des ministres en vue de la «promotion de l'emploi dans ce secteur stratégique», a indiqué le directeur des services agricoles. L'objectif de cette rencontre, a-t-il affirmé, est d'«expliquer» aux différents acteurs le contenu des mesures incitatives introduites dans l'optique d'une exploitation optimale et efficiente des potentialités qu'offre ce secteur, notamment sur le plan de la promotion de l'emploi, de l'extension des capacités de production et du développement d'activités avals. Ce responsable a estimé, dans ce contexte, que l'exploitation des opportunités d'investissement qu'offre le secteur sont susceptibles de «tirer vers le haut» le niveau d'emploi dans la région, eu égard, a-t-il expliqué, au «potentiel avéré en matière de production des différentes filières et au rythme de croissance soutenu que connaît le secteur dans sa globalité, depuis plusieurs années». L'évolution constante du rythme de croissance observé principalement dans les filières lait, de la céréaliculture et de l'arboriculture, a fait du secteur de l'agriculture le principal pourvoyeur de main-d'œuvre dans la wilaya, a indiqué le DSA, révélant que plus de 47% de la main-d'œuvre locale émarge dans le secteur agricole, avec près de 88 000 emplois, dont 17 000 permanents. Pour le DSA, les récentes mesures incitatives adoptées par l'Etat peuvent «doper» l'offre locale d'emploi et contribuer ainsi à réduire davantage le taux de chômage dans la région ainsi que leur impact direct sur le développement des activités avals. Opérateurs économiques, exploitants agricoles et jeunes porteurs de projets peuvent accéder, à la faveur des nouveaux mécanismes de financement et de soutien aux filières, à un crédit bonifié destiné, selon ce responsable, à financer la création de nouvelles exploitations agricoles, d'unités de transformation ou des microentreprises. L'accès des jeunes diplômés universitaires porteurs de projets à ce crédit bonifié, dont le montant est déterminé en fonction du type d'activité à réaliser, se fait par l'intermédiaire des structures d'emploi locales, en l'occurrence l'Ansej, l'Angem et la Cnac, et couvre un large éventail d'activités, tels le consulting, la commercialisation des produits phytosanitaires ou le conditionnement des produits agricoles, a précisé ce responsable.