Résumé de la 14e partie n Nadjet résiste à sa mère qui veut la marier à son cousin, son père, moins brusque, essaye de la faire fléchir par la persuasion. Heureusement que les vacances sont terminées et qu'elle va pouvoir sortir de nouveau. Depuis la discussion avec son père, sa mère n'est plus revenue à la charge, mais ce répit, au lieu de la soulager, l'inquiète : c'est sans doute Belkacem, sûr que sa fille ne va pas tarder à lui donner une réponse, qui l'a incitée à ne pas l'importuner… D'ailleurs, sa sœur Souad, ne tarde pas à lui en apporter la confirmation. — Je les ai entendus parler, dit la fillette, papa a dit maman que tu vas accepter la proposition du cousin. Il lui demande donc de ne pas te brusquer ! — Mais comment peut-il être aussi sûr ? — il a dit que tu es une fille sage. La jeune fille éclate en larmes. — C'est ça, il sait que je ne lui tiendrai pas tête, que je le respecte trop pour lui refuser quoi que ce soit ! Finalement, je lui préfère maman, avec ses colères et sa violence. au moins, avec elle, je sais à quoi m'en tenir ! — Eh bien, dit Souad, tu n'as qu'à lui tenir tête, à lui aussi ! — je ne pourrai pas ! — Tu vas accepter d'épouser Rabah parce qu'il te le demande avec douceur ? — Non, bien sûr ! — Alors, ma vieille, refuse ! Dis non, ne dis plus que tu veux continuer tes études mais que tu ne veux pas épouser Rabah, que tu ne l'aimes pas ! Oui, voilà l'argument qu'il faut mettre en avant : tu refuses d'épouser ton cousin parce que tu ne l'aimes pas ! Nadjet secoue la tête. — Je n'oserai jamais lui tenir ce discours ! — Alors, contente-toi de dire non, c'est tout… C'est tout… Mais ce n'est pas aussi facile que cela. Mais Souad a raison : elle ne gagne rien à faire attendre ses parents, à faire attendre son cousin. Son cousin : elle lui en veut d'avoir jeté son dévolu sur elle, mais elle a aussi pitié de lui. Il semble être épris d'elle et il doit être sur des charbons ardents tant qu'il n'aura pas de réponse. Un non lui ferait certainement mal, mais au moins il mettrait fin à cette longue attente qui ne fait de bien à personne, ni à elle ni à son entourage… Et elle pense à Salim ! Pauvre Salim ! elle ne sait même pas s'il est passé en justice, s'il a été acquitté ou condamné. Maudit soit ce jour où elle a accepté de sortir avec lui, d'aller dans ce parc où elle a été agressée. Il voulait depuis longtemps demander sa main mais elle a hésité. Sans cette hésitation, les choses se seraient passées autrement. Mais à quoi bon les remords : on ne peut revenir en arrière, on ne peut effacer ce qui s'est passé. Mais si on ne peut revenir, on peut toujours influer sur le présent et surtout choisir son avenir. (A suivre...)