Résumé de la 8e partie n Nadjet revoit Salim mais après ce qui s'est passé, elle lui demande de reporter sa demande en mariage. Quelques jours passent. Comme c'est la période des vacances universitaires, elle ne sort plus ou alors seulement avec sa mère, ce qui fait qu'elle ne revoit plus Salim. Elle ne sait même pas où en est son affaire, mais elle se dit qu'elle n'est certainement pas passée en justice, autrement elle aurait été convoquée pour témoigner. Après cette affaire, se dit la jeune fille, les choses vont certainement s'arranger, Baya sera revenue à de meilleurs sentiments et Salim pourra faire sa demande ! Baya est bien revenue à de meilleurs sentiments : Nadjet a même l'impression qu'elle cherche à lui faire plaisir, elle ne sait pas pourquoi mais son comportement lui apparaît étrange. Une après-midi, on reçoit la visite de la tante Zoulikha, la sœur de sa mère. Elle vient avec son fils aîné, Rabah, un garçon que Nadjet n'a pas revu depuis cinq ans au moins. — Tu as grandi, dit-il à la jeune fille. — Toi aussi, lui dit-elle. Il l'interroge aussitôt sur ses études, sur ce qu'elle pense faire. — Et toi ? demande Nadjet. C'est sa mère qui répond : — Lui, il s'occupe de commerce, ma fille… il gagne beaucoup d'argent ! Baya hoche la tête. — Que Dieu le bénisse et augmente ses biens. — Il les augmentera, incha Allah, dit sa mère, pour notre intérêt et notre bonheur à tous ! Ces paroles ont intrigué Nadjet mais ce n'est que plus tard qu'elle comprendra leur signification. Baya prépare le café, elle envoie la petite Souad acheter des croissants et des petits pains. Rabah, lui, ne cesse de regarder Nadjet au point que la jeune fille, gênée, quitte la pièce. Sa mère, furieuse, va la chercher : — Ta tante te demande ! — Son fils ne cesse de me dévisager ! — Mais c'est ton cousin, idiote, il a le droit de te regarder. Elle la force à retourner auprès des visiteurs. Quand ils décident enfin de partir, elle pousse un «ouf» de soulagement. — Quoi ! s'écrie Baya, tu es contente que ta tante et ton cousin soient partis ? — Oui, dit la jeune fille, surtout cet idiot de Rabah… il a une façon de dévisager les gens… — peut-être que tu lui plais ? — Moi ? dit la jeune fille surprise. — Oui, toi… après tout, c'est un beau garçon, Rabah, il est de la famille, il est riche… Pourvu que tu lui plaises réellement et qu'il demande ta main ! — Tu es folle ? dit Nadjet. — C'est toi qui es folle de continuer à penser à cet homme qui t'a entraînée dans une impasse… Ce n'est pas Rabah qui se ferait arrêter pour homicide ! — Arrête, dit la jeune fille écœurée. (A suivre...)