Les commerçants exerçant légalement sont les premières victimes de l'expansion du commerce informel. Ils sont contraints de payer des impôts et autres charges, sans pouvoir toutefois rentabiliser leur activité. En effet, une grande partie de leurs clients font désormais leurs courses au marché informel. Exaspérés, certains ont même baissé rideau et... rejoint l'informel. Selon le porte-parole de l'Ugcaa, Yahia Boulenouar, leur nombre a atteint… les 20 000 et risquerait d'augmenter. «Ces commerçants ont déclaré aux services des impôts le gel de leur activité. Ils ont fermé les locaux, mais ils installent leurs marchandises juste à côté. Un grand nombre d'autres commerçants vont faire de même, car il semble que l'Etat favorise l'informel et n'a plus besoin des recettes des impôts», a-t-il estimé. Notre interlocuteur s'attend à une augmentation sensible du nombre de vendeurs à la sauvette.