Joie n Le retour du beau temps est mis à profit par tous pour des sorties et des pique-niques sur les hauteurs de la ville des Roses. Derniers jours de vacances scolaires, week-end et temps printanier : tout appelait à l'évasion, la rencontre avec la nature. La montagne de Chréa, à 18 km de Blida, offre ce cadre idéal pour l'évasion. Par familles entières, par groupes de jeunes, la placette, le Ski club et les Quatre-Bancs accueillaient les gens. Le téléphérique, en panne, a été remis en service pour le trajet Chréa - Beni Ali et retour, uniquement pour le plaisir des enfants. «J'ai ramené mes enfants de Biskra pour le Parc d'Alger et Chréa. Là, je retourne après une journée merveilleuse», a déclaré un père de famille entouré de quatre enfants. La queue s'allongeait devant la station du téléphérique et une association de protection de l'environnement, ramenant ses membres d'Alger, offrait ce trajet contre la somme de 30 DA. Des promenades à cheval faisaient la joie de certains, même si le prix excessif faisait reculer nombre de familles : 100 DA pour une une distance de 80 mètres. «C'est trop, mais que pouvons-nous dire à ces jeunes natifs de la région ? Ce n'est pas tous les jours qu'il fait beau», a déclaré, en souriant, un autre chef de famille. Aux Quatre-Bancs, un coin de forêt, des familles assises à même le sol grillaient viande et merguez en ayant l'air attentif contre les feux de forêt. Les éléments de la gendarmerie, se faisant quelque peu discrets, n'abandonnaient point le coin, rassurant ainsi tous ceux qui ont envie de respirer un peu l'air frais des hauteurs. Ventes de souvenirs, de boissons chaudes et froides, de cacahuètes : un alignement imparfait aux abords de la station de ski transformée en lieu de promenade et de parking. Les autorités devraient sans doute aménager les lieux afin d'éliminer cette impression de laisser-aller. «Nous nettoyons l'endroit régulièrement pour le bien de tous. Nous demandons seulement de grands sacs pour les détritus», affirme un jeune volontaire, présent sur les lieux chaque semaine par amour de la montagne. Absence de syndicat d'initiative, un artisan livré à lui-même alors que son travail fait plaisir à voir, des familles occupant des lieux et les perturbant sans avoir à payer de taxes : autant de domaines permettant la création d'emplois pour une région si proche de la nature.