Alger Il y a quelques jours, le tribunal criminel s?est prononcé sur une troublante affaire de meurtre, dont les faits remontent au 17 décembre 2001. Alors que A. F. se promenait en toute quiétude, en compagnie de son amie, B. S., à l?intérieur du parc zoologique, ils sont surpris par un groupe de cinq jeunes gens armés de couteaux qui, sans le moindre scrupule, s?acharnent sur le jeune homme, qui s?effondre et rend l?âme au milieu de plantes et de roseaux qui chantent la vie? Les agresseurs ne s?arrêtent pas là, puisqu?ils s?en prennent à la jeune femme, la délestant des bijoux qu?elle portait. Ils prennent ensuite la fuite? B. S., toute retournée et tremblante, alerte les services de police du drame qui vient de se dérouler sous ses yeux, et c?est avec son aide que l?on procédera à l?arrestation de l?un des agresseurs, C. T., qui ne se fait pas prier pour dénoncer ses complices, en l?occurrence A. L., M. F., S. R., D. F. et M. K., qui sont immédiatement arrêtés par les services de police. Ces derniers ne nient pas les faits retenus contre eux, à l?exception du jeune D. F., qui maintient ses aveux même lors du procès, ainsi que le jeune M. K., qui est d?ailleurs acquitté, car «ce jour-là, j?étais en compagnie de M. F., loin du lieu du crime. Je venais de subir une opération et je ne me déplaçais qu?à l?aide de béquilles. A un moment, mon ami M. F. a pris congé de moi. Son absence a été longue. Après son retour, les promeneurs du parc annonçaient un crime», dira-t-il. Après de longues délibérations, la cour revient et rend son verdict : M. F. est condamné à 20 ans de réclusion criminelle, alors que les quatre autres accusés écopent d?une peine de 10 ans chacun. Une affaire qui donne à réfléchir car, lorsque l?on sort de chez soi avec l?envie de faire un tour au parc zoologique de Ben-Aknoun pour s?oxygéner, la mort peut, parfois, être au rendez-vous.