Evocation n Hier, c'était l'anniversaire de l'exécution par la France de Louni Arezki. Il avait été guillotiné le 8 avril 1957 à Serkadji. Pour préserver la mémoire commune et fructifier les échanges culturels entre les deux communes, le président de l'APC de Makouda (Tizi Ouzou) et la représentante de la mairie de la Casbah (Alger), un quartier dont la majorité des habitants est originaire de Makouda, ont signé, hier, un protocole de jumelage. Une initiative de l'Association de la rampe Louni-Arezki (Casbah) qui lutte pour la réhabilitation du chahid dont elle porte le nom. Hier, anniversaire de l'exécution de Louni Arezki,une forte délégation s'est déplacée à Adrou, où se trouve la maison de la famille Louni. le président de ladite association, M. Aït Aoudia association, dira qu'«il faut réhabiliter l'enfant de la région qui a été laissé dans l'ombre», et pour commencer, il a été décidé de réhabiliter la maison où Arezki Louni est né le 26 août 1924 et vécu 8 ans avant que sa famille ne se déplace à La Casbah (ex-Rampe Vallée), et qui est en ruine, pour en faire un musée de la mémoire. L'orateur dira qu'un devoir de mémoire doit se faire en direction des jeunes qui doivent connaître l'histoire de leur pays et les grands hommes qui l'ont écrite avec leur sang. D'ailleurs, l'association était accompagnée d'élèves de deux établissements sis à la rue la rampe Louni-Arezki à savoir l'école primaire Chabiba et le lycée Okba. Après la levée des couleurs, la lecture de la Fatiha et une minute de silence à la mémoire des martyrs, ces élèves ont visité la maison de Louni Arezki. Pour rappel, ce dernier de son vrai nom El-Hadi Louni tenait une épicerie à La Casbah. Il rejoint les rangs de l'ALN avec son ami Ali La Pointe et organise plusieurs actions contre l'armée coloniale française. La dernière avait eu lieu le 24 décembre 1956 suite à laquelle il sera arrêté dans un immeuble où il s'était réfugié. jugé et condamné à mort deux mois plus tard, il sera guillotiné le 8 avril 1957 à la prison de Serkadji (ex-Barberousse) où il été détenu. Selon certains témoignages, alors que ses geôliers le conduisaient à la guillotine, il avait chargé un Français avec un objet contondant en criant : «Je n'ai pas attaqué l'homme, j'ai attaqué la France», ultime geste de résistance et de courage d'un condamné à mort qui est resté digne et brave jusqu'à son dernier souffle.