Le premier Salon du funéraire a ouvert ses portes hier et se poursuivra jusqu'à demain dimanche au Carrousel du Louvre à Paris. Le business de la mort tient son exposition, sans tabous. Pompes funèbres et marbriers se sont donné rendez-vous. Parmi les innovations présentées au Salon, les «coffres-forts numériques». Ces sites Internet permettent de rédiger une sorte de testament sentimental en ligne, qui sera envoyé aux personnes choisies après la mort. A 80 ans, Geneviève a créé un site qui ne sera accessible qu'après son décès. «Je vais en faire un pour chaque enfant, pour leur rappeler des souvenirs». Certaines idées peuvent aussi être déroutantes. Une société a ainsi créé des pierres tombales qui fonctionnent à l'énergie solaire. Elles se rechargent toute la journée et, à la nuit tombée, diffusent des images au-dessus de la tombe. Une autre propose des urnes funéraires en forme de buste à l'effigie du défunt. Au Salon de la mort, on parle de tout, et notamment de business. Les obsèques coûtent cher et les personnes âgées n'hésitent plus à tout organiser avant leur décès. La mort est un marché porteur. «Le baby-boom fait qu'il y a une croissance naturelle du nombre de décès. Et on pense que de plus en plus de gens vont passer par Internet pour trouver les meilleures pompes funèbres», analyse un participant.