Une jeune femme a bravé l'interdiction de port du voile islamique intégral dans tous les lieux publics entrée aujourd'hui, lundi, en vigueur, en montant dans un train vêtue d'un niqab. Avec l'entrée en vigueur de cette loi, il est désormais interdit, sous peine d'amende, de se dissimuler le visage – avec un voile, un casque ou une cagoule – dans l'espace public, c'est-à-dire la rue, les jardins publics, les gares ou les commerces. Les forces de l'ordre n'ont pas le pouvoir de faire ôter leur voile aux personnes récalcitrantes mais ces dernières encourent une peine maximale de 150 euros d'amende et/ou un stage de citoyenneté. En outre, les hommes qui obligent une femme à se voiler risquent un an de prison et 30 000 euros d'amende. La peine est doublée (deux ans de prison, 60 000 euros d'amende), si la personne contrainte est mineure. L'entrée en vigueur de cette loi coïncide avec la décision d'un homme d'affaires français, Rachid Nekkaz, de vendre aux enchères un immeuble lui appartenant, pour payer les amendes dont seront passibles à compter d'aujourd'hui, lundi, les femmes intégralement voilées. «A titre personnel, je suis contre le niqab», a précisé Rachid Nekkaz qui a expliqué qu'il était favorable à une loi d'interdiction «tant que cela ne concernait que les lieux publics fermés, administrations, banques, centres commerciaux, écoles». «Mais dès lors que Nicolas Sarkozy a décidé d'élargir le champ d'application de cette loi à la rue, j'ai considéré que la ligne rouge était dépassée», a poursuivi M. Nekkaz.