Résumé de la 3e partie n Tahar demande à sa sœur Ouarda de l'épouser. La jeune fille fait mine de résister, mais, finalement, elle accepte la proposition. Quelques jours après, Tahar, prenant ses parents à part, leur annonce. — J'aime Ouarda et Ouarda m'aime, aussi avons-nous décidé de nous marier ! Les malheureux s'écrient, en chœur. — C'est une abomination ! — Nous nous aimons, répète Tahar, imperturbable — C'est ta sœur, dit le père, personne n'a jamais épousé sa sœur ! C'est interdit par la loi de Dieu et celle des hommes ! — Ma loi à moi le permet, dit Tahar, plein de hargne. La mère s'accroche au bras de son fils, comme si elle voulait le faire fléchir. — Mon enfant, renonce à ce projet insensé ! Si tu veux te marier, je te chercherai une épouse ! Je t'amènerai la plus belle fille qui soit ! — Et moi, je te ferai la plus grande fête, dit le père Tahar repousse sa mère et, il s'adresse à son père, d'un ton plein de menace. — C'est Ouarda que je veux ! Et gare à vous si vous vous dressez sur ma route, je vous tuerai sans hésiter ! Le malheureux père et la malheureuse mère sont effondrés : voilà donc le fils qu'ils ont mis au monde et qu'ils ont élevé avec soin qui va transgresser le tabou le plus sévère qui soit, commettre le péché le plus grave : l'inceste ! Cet amour fraternel qui les émouvait tant et qu'ils protégeaient de leur tendresse, est un amour maudit ! Il va jeter l'opprobre sur la famille et on ne manquera pas de maudire le père et la mère qui ont mis au monde un tel monstre ! — Et Ouarda ? demande le père. Accepte-t-elle le sort que lui réserve son frère ? — Que veux-tu qu'elle fasse, la pauvre petite ? Elle ne peut que se soumettre à sa volonté… — Il l'aime trop pour lui faire violence ! Un petit espoir pointe. — Il faut la pousser à lui résister ! — Peut-être qu'il reviendra à de meilleurs sentiments ! Le père et la mère vont donc retrouver leur fille. — Ouarda, lui dit sa mère, ton frère Tahar vient de nous dire quelque chose qui nous a effrayés tous les deux ! La jeune fille, comprenant de quoi il s'agit, baisse les yeux. — Ma fille, ma fille, pleure sa mère, ton frère veut t'épouser ! — C'est un crime infâme, dit son père, avec sévérité. — Nous te demandons de refuser cette horrible proposition, dit la mère en pleurant. Peut-être que s'il te voit résolue à lui résister, il renoncera à ce projet insensé ! — Oui, poursuit le père, tu dois lui résister, tu dois refuser ! Ton frère n'a plus sa raison… Tu ne dois pas le suivre dans cette voie ! Ouarda lève les yeux vers son père et sa mère et dit. — J'aime mon frère, je l'épouserai comme il me le demande ! (A suivre ...)