Résumé de la 3e partie n Zohra choisit Nassima. La mère croit déceler de la jalousie chez Nadia, mais il n'en est rien, les deux sœurs s'aiment beaucoup. C'est le jour où Zoheir, le prétendant vient. Fatima et ses filles se sont affairées toute la semaine, lavant la maison, astiquant les meubles, faisant des gâteaux. Tout est propre, tout reluit. Fatima a chassé les hommes, son mari Ali, et les garçons. Zohra lui a dit que son fils est timide, il ne faut donc pas le troubler davantage ! Nassima est allé chez la coiffeuse et a revêtu une adorable saharienne bleue qui fait ressortir son teint, clair et délicat. Elle est d'une beauté à couper le souffle. Nadia, elle, est en jean. Sa mère s'est querellée avec elle, pour qu'elle mette une robe, mais elle a refusé. «Ce n'est pas moi qu'on vient voir !», a-t-elle dit. D'ailleurs, s'il ne tenait qu'à elle, elle n'entrerait pas dans la pièce où seront les invités. Mais comme Zohra, la future belle-mère de Nassima l'a vue, il serait mal vu de ne pas venir lui dire bonjour. Vers quinze heures, une voiture luxueuse stationne devant l'immeuble. Zohra, sa fille Malika et un jeune homme, portant un gros bouquet de fleurs, en descendent. — C'est lui ! dit Fatima qui, avec ses deux filles, regarde furtivement du balcon. — C'est un beau garçon ! dit Nadia — Tu trouves ? dit Nassima qui rosit de plaisir. — Oui, grand, brun et musclé ! — Toi, dit Fatima à Nassima, va te cacher, toi, dit-elle à Nadia, tu restes avec moi ! — Mais je ne veux pas, dit Nadia, j'ai honte moi ! — Faut-il te répéter que tu n'es pas la fille à marier ? Nadia ne répond pas : de toute façon, elle sait qu'on ne discute pas avec sa mère. Elle se résout donc à rester. Quelques instants après, on sonne à la porte. — Bienvenue, bienvenue, dit Fatima souriante Zohra et Malika entrent et embrassent Fatima puis Nadia. Zoheir, lui, n'ose pas entrer. — Entre, mon fils, l'invite Fatima, tu es le bienvenu. Elle lui tend la joue, il l'embrasse timidement. — Ma fille, lui dit-elle, en lui présentant Nadia. Il lui serre la main et sourit. Elle s'écarte pour le laisser passer, il se retourne pour la regarder. On va au salon et prend place. Fatima engage la conversation sur le temps et, devançant Zohra, elle parle de la nécessité d'avoir un climatiseur. Zoheir, lui, hoche la tête, tout en jetant des coups d'œil furtifs à Nadia. — Je vais chercher des rafraîchissements, dit Fatima. — Envoie-nous plutôt ta gracieuse gazelle, dit Zohra. Tandis que Fatima quitte la pièce, Zoheir se penche vers sa mère. Nadia entend ce qu'il dit : — Ce n'est pas celle-là ? — Non, dit Zohra, c'est sa sœur. L'autre est plus jolie, tu verras. Nadia rougit. Heureusement que Fatima revient, suivie de Nassima, qui porte, en tremblant, un plateau chargé de bouteilles de limonade et de verres. (A suivre ...)