A Alger, ville moderne, les cérémonies familiales n'ont plus le faste traditionnel d'antan. Mais, à la Casbah, la coutume est toujours respectée. Les mariages, en particulier, y sont célébrés à l'ancienne avec des festivités auxquelles tout le quartier participe. A la Casbah, palais et mosquées foisonnaient, mais les démolitions de l'époque coloniale en firent disparaître la majeure partie. A chaque fois qu'une maison s'écroule, les autres sont menacées de ruines, mais les occupants mettent des années à quitter leurs demeures devenues dangereuses et à accepter d'être relogés. Les habitants de la Casbah dont la demeure s'est écroulée sont relogés dans des ensembles à 20 km du centre d'Alger. Mal préparés à ce genre d'habitats et craignant surtout l'éloignement, beaucoup refusent de s'en aller ou retournent clandestinement dans leur ancien quartier. Dans les maisons ouvertes au ciel, il ne reste que des familles de condition très modeste. Derrière des murs lépreux et des portails toujours fermés, des joyaux d'architecture mauresque périssent lentement, faute d'entretien. La partie basse de la Casbah, proche de la mer et du port d'Alger, avait été, à l'époque de la splendeur de la cité, un important quartier commercial. Il n'en reste guère de traces si ce n'est un marché aux puces dans une ancienne rue commerçante.