- Le MEN a proposé à la concurrence l?élaboration de manuels scolaires dans les matières suivantes : langue arabe, mathématiques, langue française, sciences. Le délai était de 2 mois et demi. - Outre l?Onps et l?Enag, relevant du secteur public, cinq maisons d?édition du privé ont été retenues : Sédia, Chihab, Casbah, Libris et Khaïr Djalis. - Au total, sur environ 60 millions de manuels, le privé a bénéficié de 34 millions d?unités à imprimer ; le MEN, par le biais de l?Onps, a hérité des 26 millions d?unités restantes. Points noirs - L?évaluation des nouveaux manuels scolaires réalisée par le MEN a relevé les points noirs suivants : - A ce jour encore, des élèves n?ont pas accès au livre. - Les manuels de première année ne sont pas identiques. Ils diffèrent d?une région à l?autre (Est, Ouest, Centre). - Des fautes (des bourdes ?!) ont été détectées, d?où le mécontentement du ministère et des premiers utilisateurs, les enseignants. Leçons à tirer - Des dizaines de millions de dinars, autant en milliards de centimes, déboursés par le Trésor public pour financer une opération d?une telle envergure et obtenir, en fin de parcours, des manuels scolaires «pédagogiquement non consommables par nos enfants», pour reprendre l?expression des cadres du ministère de l?Education nationale. L?argent du contribuable pour financer l?échec ! On aura tout vu en Algérie. C?est le prix à payer pour ne pas avoir respecté ce principe pédagogique : «Savoir perdre du temps pour en gagner.»