Le problème du manque de manuels scolaires dans les établissements ne se pose plus comme les années précédentes. Toutefois, la défaillance dans la distribution demeure l'unique problème qui fait que certains établissements ne reçoivent pas leurs quotas. En effet, selon un dernier chiffre, 63.490 élèves n'ont toujours pas eu tout leur lot de livres nécessaires à leur scolarité en cette fin de trimestre. Les manuels qui manquent relèvent en général des classes de réforme et concernent différentes matières notamment les mathématiques, la géographie, les sciences islamiques, la langue arabe... Pour les éditeurs privés et étatiques, ce déficit est inexplicable du moment qu'«on a édité un nombre d'ouvrages supérieur à l'effectif», s'accorde-t-on à dire. Certes, 42 millions de manuels ont été édités cette année, ce qui est largement suffisant pour couvrir tous les besoins. Mais comment expliquer que des élèves restent toujours sans manuels, un support pédagogique indispensable? Le premier responsable du secteur n'arrête pas de dire que cet outil pédagogique est indispensable et doit impérativement être disponible dans tous les établissements. Selon le directeur de l'Office national des publications scolaires (Onps), M.Ahcen Lagha, son organisme n'a aucun intérêt à réquisitionner ces ouvrages, du moment que «c'est un Epic qu'il cherche à rentabiliser», indique le responsable lequel se dit étonné de se retrouver confronté à ce genre de problème alors que son entreprise édite de 103 à 105% des ouvrages. «Le hic, ajoute-t-il, est qu'on se retrouve avec une mévente de 50 à 60% de nos ouvrages alors qu'il y a manque». Selon ce responsable, la défaillance se situe au niveau des établissements et des procédures bureaucratiques trop lentes. Ces derniers ne font pas une commande suffisante par rapport à leurs besoins. Mêmes propos rapportés par le directeur des éditions Chihab lequel estime que le nombre des ouvrages dont cette maison est en charge d'éditer est largement suffisant. Le problème relève des établissements scolaires. Pour essayer de remédier à ce problème, l'Onps a décidé d'ouvrir des points de vente à Alger et dans d'autres villes afin de rendre les manuels disponibles et vendus à leur prix réel. Ce qui est certain est que la tutelle a décidé d'en finir avec ce problème en engageant un bureau d'études qui détectera toutes les failles pour pouvoir y remédier définitivement. C'est en tout cas ce qu'a annoncé le ministre lors de l'une de ses sorties médiatiques. Ce dernier estime qu'une bonne réforme doit s'opérer à tous les niveaux, y compris celui de l'édition.