Cinq maisons d'édition ont été retenues et leurs ouvrages homologués. Contrairement aux années précédentes, les élèves se retrouveront cette année avec de nouveaux manuels scolaires correspondant à de nouveaux programmes élaborés dans le cadre de la nouvelle politique du livre scolaire. A ce propos le ministre annonce lors d'une rencontre que «le manuel scolaire connaîtra des innovations liées à la fois à la mise en oeuvre des mesures de soutien au cycle obligatoire ainsi qu'à l'ouverture de l'édition au secteur privé». En effet, la plus grande nouveauté qui caractérise cette politique réside en l'association du privé dans l'édition des manuels. Ainsi cinq maisons d'éditions ont été retenues et leurs ouvrages homologués. Il s'agit de la maison d'édition Casbah, Kheir Djaliss, Cilia, Libris ainsi que l'Entreprise nationale des arts graphiques (Enag). Pour cette première expérience, ces éditeurs sont tenus de publier six titres, soit 4,5 millions d'exemplaire tandis que l'Office national des publications scolaires (Onps) prendra, pour sa part, la réalisation de 30 millions de livres. «Chaque année, soulève le premier responsable du secteur, nous nous retrouvons face à un déficit de 5 millions de livres, ce qui nous a amené à ouvrir ce créneau, monopolisé auparavant par l'Office national du livre scolaire, à six éditeurs privés». Ceci dénote que cette nouvelle politique procure la disponibilité des manuels scolaires sachant qu'auparavant les parents d'élèves éprouvaient des difficultés de réunir tous les ouvrages indispensables à la scolarité de leurs enfants. Toutefois, en ce début d'année, l'office national des publications scolaires de la wilaya d'Oran a soulevé, dans un communiqué, le manque de manuels nouveaux. Il s'agit de 4 nouveaux titres (deux titres destinés à la 1re année primaire et deux autres à la 1er année moyenne) sur les 11 élaborés dans le cadre de la nouvelle politique. Tout compte fait, les assurances du ministre quant à la disponibilité des ouvrages ne semble pas se matérialiser sur le terrain. Quant au prix du livre, il sera sans doute augmenté avec la nouvelle politique qui tolère l'ouverture du marché au secteur privé ce qui va pas arranger les petites bourses. Toutefois, les pouvoirs publics, à en croire les propos du ministre, se portent garants quant à la disponibilité de cet outil et même son accessibilité à tous. «L'accessibilité du manuel scolaire à tous, de façon équitable, sera cependant l'impératif à observer» rassure-t-il. Deux méthodes d'acquisition des manuels sont proposées aux élèves, soit l'achat ou encore la location et ce, en fonction des moyens. Ainsi la location des ouvrages est arrêtée à 200, 300 et 500 DA pour les paliers du primaire (entre 5 et 11 livres), moyen (13 livres) et secondaire (entre 14 et 18 livres). Plusieurs librairies ont été ouvertes au niveau des établissements éducatifs pour le bon déroulement de cette opération. A noter que le prix de la location sera revu, chaque année, à la baisse et ce, à raison de 100 DA pour chaque palier. Concernant cependant le prix d'achat des livres, il varie entre 241 DA et 965 DA pour l'enseignement primaire, 1214 DA et 1400 DA pour le fondamental et 1400 DA et 1540 DA pour le secondaire. La nouvelle politique, selon des experts, permettra une meilleure gestion de l'outil pédagogique surtout en ce qui concerne l'accessibilité et la disponibilité permettant ainsi à tous les élèves d'être sur un pied d'égalité.