Optimisme n l'observateur permanent de la Palestine auprès de l'ONU, Riyad Mansour, a avancé, hier, que le nombre de pays qui reconnaissent l'Etat de Palestine devra passer de 112 actuellement à plus de 140 d'ici à septembre prochain. Lors de la réunion du comité pour l'exercice des droits inaliénables du peuple palestinien, tenue au siège de l'ONU, le représentant palestinien a indiqué que les efforts seraient intensifiés dans ce sens pour atteindre la majorité des deux-tiers de l'Assemblée générale dans les cinq prochains mois. Pour lui, le comité a un rôle important à jouer jusqu'à cette date auprès des Etats membres de l'ONU, afin d'aboutir, au moment tant attendu de l'indépendance de la Palestine. Par ailleurs, il a souligné que la poursuite des pratiques illégales d'Israël, qu'il s'agisse des démolitions ou des activités de peuplement en Cisjordanie et à El-Qods-Est ou des activités militaires menées dans Ghaza, empêche toute reprise des négociations directes. «Nous avons échoué au Conseil de sécurité à légiférer sur le consensus relatif au fait que la colonisation israélienne est illégale, le veto américain ayant suffi à anéantir deux mois d'efforts de consultation avec la plupart des Etats membres», a-t-il regretté. Il a également indiqué que le plan lancé en 2009 par le Premier ministre de l'Autorité palestinienne, Salam Fayyad, pour jeter les bases d'un Etat palestinien, allait bientôt s'achever et que l'Union européenne, qui a constamment appuyé sa mise en œuvre, a reconnu récemment que les institutions étaient prêtes. Jugeant qu'en l'absence de négociations directes, aucun traité de paix ne pourra être conclu entre les parties, israélienne et palestinienne, M. Mansour a affirmé que l'Autorité palestinienne et le peuple palestinien n'accepteront pas de demeurer les otages des Israéliens et que ces derniers décident à notre place de notre avenir. L'Autorité palestinienne est prête à négocier les questions relatives au statut, aux frontières et à la sécurité, mais celle de la souveraineté appartient au peuple palestinien et à lui seul, a-t-il déclaré. Après avoir appelé les Etats membres à participer en nombre au débat public du Conseil de sécurité sur le Moyen-Orient devant se tenir jeudi prochain, M. Mansour a lancé un appel urgent à mettre fin au blocus immoral et illégal de Gaza, soulignant que la communauté internationale a la responsabilité de protéger les 1,5 million de personnes quasiment assiégées de la zone. Il est à souligner qu'un séminaire des Nations unies sur l'assistance au peuple palestinien va se tenir à Helsinki (Finlande) les 28 et 29 avril en cours, avec pour thème : «Mobilisation des efforts internationaux à l'appui du programme de consolidation de l'Etat mis en œuvre par le gouvernement palestinien.» Cette rencontre permettra d'évaluer également la situation sociale et économique qui prévaut dans le territoire palestinien occupé, d'analyser l'urgence des secours à apporter à la bande de Gaza ainsi que de la reconstruction et aborder les stratégies à adopter pour faire progresser le programme d'édification de l'Etat palestinien.