Clasico n Après avoir réglé leurs comptes en Liga et en Copa del Rey, le Real Madrid et le FC Barcelone, s'affrontent ce mercredi, sur le ring européen. L'enjeu est de taille puisqu'il s'agit de la finale de la prestigieuse Ligue des champions, qui offrira également le titre symbolique de meilleur club espagnol. Premier round, ce soir au stade Santiago-Bernabeu de Madrid. Suite et fin du combat, le mardi 3 mai au Camp-Nou de Barcelone. «Et maintenant se profile la demi-finale de la Ligue des champions, le duel, en match aller-retour, qui décidera quel est, des deux grands d'Espagne, le véritable champion. La Ligue des champions décidera du règne espagnol», écrivait le Néerlandais, Johan Cruyff, au lendemain de la victoire du Real en Copa del Rey. Ancien joueur, ancien entraîneur et «penseur» du Barça, Cruyff, vice-champion du monde en 1974 avec les Pays-Bas, ne perd pas une miette de la série historique des quatre «clasicos» en 18 jours. Chroniqueur pour le quotidien catalan El Periodico, Cruyff distribue les bons et les mauvais points. Forcément pro-Barça, il a néanmoins fait l'éloge du Real Madrid de Mourinho après sa victoire en Coupe, tout en reconnaissant que la Liga, promise depuis longtemps au Barça de Guardiola, était un titre plus significatif. Mais ce sera bien la Ligue des champions, la plus grande compétition européenne de clubs, qui tranchera entre les deux géants du football espagnol. Sans oublier qu'il y aura une finale à jouer, le 28 mai à Wembley, face au Schalke 04 de Raul ou au Manchester United de Rooney. Indéniablement, le Real Madrid arrive au rendez-vous européen dans de meilleures conditions que le Barça: le moral gonflé à bloc après un premier titre et un effectif pratiquement au complet avec d'anciens blessés totalement opérationnels, comme Benzema, Kaka et Higuain. Lassana Diarra composera avec Pepe et Xabi Alonso le milieu de terrain «destructeur» du Real Madrid. Devant, Mourinho pourrait encore faire confiance à une attaque sans avant-centre : Di Maria, Özil et Cristiano Ronaldo, l'auteur du but en finale de la Coupe. En face, le Barça, touché moralement par son échec en Copa del Rey, se présente affaibli, surtout en défense. Ses trois arrières gauches sont forfaits : le Français Eric Abidal et les Brésiliens Maxwell et Adriano. Rétabli, le capitaine Carles Puyol devrait occuper le couloir gauche, laissant sa place au centre de la défense au milieu de terrain Javier Mascherano. En attaque, Pep Guardiola est toujours privé de son avant-centre joker, le jeune Espagnol Bojan Krkic. Le Barça sait qu'il peut compter sur Messi, buteur samedi en Liga, tout comme David Villa, qui a retrouvé le chemin du but après 11 matches sans marquer avec le Barça. • Real Madrid : Casillas - Arbeloa, Ramos, Albiol, Marcelo - L. Diarra, Pepe, Xabi Alonso - Özil, Cristiano Ronaldo, Di Maria. Entraîneur: Mourinho • FC Barcelone : Valdés - Alves, Piqué, Mascherano, Puyol - Xavi, Busquets, Afellay - Pedro, Messi, Villa. Entraîneur: Guardiola 2001-02 Demi-finales Qualification du Real Madrid Retour : 1er mai 2002 à Santiago-Bernabeu Real Madrid - FC Barcelone : 1-1 Les buts : Raul (43') (Real), Helguera (csc, 49') (Barça) Aller : 23 avril 2002 au Camp- Nou FC Barcelone - Real Madrid : 0-2 Les buts : Zidane (55'), McManaman (90' + 2) (Real) 1960-61 Huitièmes de finale Qualification du FC Barcelone Retour : 23 novembre 1960 au Camp-Nou FC Barcelone - Real Madrid : 2-1 Les buts : Martin Vergès (34'), Euaristo (36') (Barça), Canario (87') (Real). Aller : 9 novembre 1960 à Santiago-Bernabeu Real Madrid - FC Barcelone : 2-2 Les buts : Enrique Matéos (2'), Gento (32') (Real), Suarez (77', 87' sp) (Barça). 1959-60 Demi-finales Qualification du Real Madrid Retour : 27 avril 1960 au Camp Nou FC Barcelone - Real Madrid : 1-3 Les buts : Kocsis (89') (Barça), Puskas (25', 75'), Gento (68') (Real) Aller : 21 avril 1960 à Santiago-Bernabeu Real Madrid - FC Barcelone : 3-1 Les buts : Di Stefano (17', 86'), Puskas (28') (Real), Eulogio Martinez (36') (Barça) Mourinho : «Il est de ceux qui critiquent une bonne décision» «Au-delà de la désignation de l'arbitre et de la pression qu'ils ont mis pour que ce ne soit pas (le Portugais Pedro) Proença, le plus important c'est que nous sommes dans un nouveau cycle. Jusqu'ici nous avions deux groupes d'entraîneurs. Un groupe très petit d'entraîneurs qui ne parlent jamais des arbitres. Après, il y a un groupe plus grand, dont je fais partie, qui critique les arbitres quand ils font de grosses erreurs. Mais c'est aussi un groupe avec des entraîneurs qui sont heureux de mettre en avant le bon travail d'un arbitre. Et maintenant, avec les déclarations de Pep (Guardiola) l'autre jour, nous entrons dans une nouvelle ère, avec un troisième groupe, qui pour l'instant ne compte qu'une personne, lui (Guardiola), qui critique une bonne décision de l'arbitre (en faisant référence à un but justement refusé à Pedro, selon les images, pour un hors-jeu en finale de la Copa del Rey). Cela, je ne l'avais jamais vu dans le monde du football». Guardiola : «Dans une salle de presse, il est le chef» «Comme monsieur Mourinho m'a tutoyé, moi aussi je vais le tutoyer. Il m'a appelé Pep, je vais l'appeler José. Je ne sais pas où se trouve la caméra de monsieur José. Nous nous affrontons sur le terrain. En dehors du terrain, il a déjà gagné, il a gagné toute l'année. Je lui offre sa Ligue des champions particulière en dehors du terrain. Qu'il la ramène à la maison et qu'il en profite! Nous essayerons de jouer de la meilleure manière possible. Dans cette salle (la salle de presse), (Mourinho) est le p… de chef, le p… de maître. Je ne veux pas rivaliser avec lui un seul instant. Je veux juste rappeler que nous avons travaillé ensemble quatre ans (quand Guardiola était joueur et Mourinho entraîneur adjoint au Barça). Il me connaît et je le connais. Si après il préfère rester sur les déclarations de la finale de la Copa del Rey et y accorder plus d'importance qu'à notre amitié, non pas amitié... à la relation que nous avions, il est dans son droit». Avantage Real Madrid Sur le front continental, même si la tendance semble s'être inversée depuis quelques années, le FC Barcelone (3 ligues des champions) n'a pas encore rattrapé le retard pris il y a un demi-siècle sur le Real Madrid (9 Ligues des champions). Les Blaugrana totalisent 21 participations à la Ligue des champions (218 matches : 124 victoires, 52 nuls et 42 défaites) alors que les Merengue comptent 41 participations à la C1 (333 matches : 192 victoires, 58 nuls et 83 défaites). Le Real Madrid mène également à la marque dans ses face à face «C1» contre le FC Barcelone : 6 confrontations (2 qualifications pour le Real Madrid, 1 qualification pour le FC Barcelone), 3 victoires pour le Real Madrid, 1 victoire pour le FC Barcelone, 2 nuls, 12 buts marqués par le Real Madrid, 7 buts marqués par le FC Barcelone. Sans Maxwell, avec Milito C'était prévisible, c'est désormais officiel : le FC Barcelone sera privé de Maxwell pour sa demi-finale aller de Ligue des champions contre le Real Madrid, mercredi soir. Le défenseur brésilien s'est blessé samedi au cours de la victoire contre Osasuna (2-0). Il souffre d'une pubalgie. Son absence - qui s'ajoute à celles d'Eric Abidal et d'Adriano - devrait conduire Pep Guardiola à aligner Carles Puyol au poste d'arrière-gauche. Victime d'une élongation minime de la jambe gauche, Gabriel Milito est en revanche opérationnel. Iniesta forfait Victime d'une contracture à la jambe droite, Andrès Iniesta a déclaré forfait pour la demi-finale aller, mercredi à Madrid contre le Real. En conférence de presse, Josep Guardiola a affirmé que son joueur «est forfait à 100%», mais il n'a pas précisé le nom de son remplaçant. «Nous verrons mais nous commencerons à onze. Nous espérons le récupérer», pour la demi-finale retour, a ajouté l'entraîneur du Barça. Le poulpe Iker donne le Real Le poulpe espagnol Iker a prédit une nouvelle victoire du Real Madrid contre le FC Barcelone en demi-finale aller de la Ligue des champions ce soir. Le poulpe de l'aquarium Sealife de Benalmadena, dans le sud de l'Espagne, avait déjà prédit le match nul entre les deux clubs en Championnat le 16 avril à Madrid (1-1), puis la victoire du Real sur le Barça en finale de la Coupe du Roi le 20 avril à Valence (1-0). Alors Iker dans les pas de Paul le poulpe ? Khedira et Carvalho manqueront le Clasico Sami Khedira, ne participera pas ce soir à la demi-finale aller de Ligue des champions, qui doit opposer les deux titans d'Espagne à Madrid. Le milieu de terrain allemand du Real Madrid, Sami Khedira, ne figure pas dans l'effectif retenu par José Mourinho. Khedira ne s'est, en effet, toujours pas remis de sa blessure aux adducteurs de la cuisse droite subie la semaine dernière lors de la finale de la Copa del Rey remportée face à Barcelone à Valence. Lassana Diarra devrait probablement le remplacer au sein de l'équipe madrilène, compte tenu du forfait de Fernando Gago, blessé de longue date, et de la suspension du Portugais Ricardo Carvalho. Mou, le roi du K.-O. Un technicien portugais qui est présenté comme «le roi du K.-O.» par Marca qui rappelle qu'il «n'a plus perdu une rencontre à élimination directe depuis deux ans». Un raccourci un peu gros pour rappeler que le Portugais a sorti quinze équipes en Coupes depuis le 23 avril 2009. En effet, Livourne, Juventus, Fiorentina, Roma (Coupe d'Italie 2010), Chelsea, Moscou, Barcelone et Munich (C1 2010) se sont inclinés contre son Inter. Murcie, Levante, Atletico, Séville, Barcelone (Coupe d'Espagne 2011), Lyon et Tottenham (C1 2011) ont été éliminés par son Real cette saison. Le Barça va-t-il tomber une troisième fois ?