Idées n Les centres de formation et d'apprentissage déploient de gros efforts pour attirer les jeunes, qui bénéficient désormais d'activités culturelles et d'espaces multimédia. Nous avons pris attache avec les wilayas d'Alger, de Tipasa et de Ghardaïa. Unanimement, les responsables au niveau de ces régions se disent satisfaits et sont même parfois dans l'impossibilité de répondre à la grande demande, notamment de la femme au foyer, surtout depuis la prolongation des inscriptions et les séries des nouvelles mesures appliquées au profit des stagiaires. Selon la directrice du Centre de formation et d'apprentissage Hassiba-Benbouali d'Alger, suite à l'offre de l'établissement, une importante demande a été enregistrée dont un nombre important de femmes au foyer. Celles-ci sont réparties sur 3 spécialités, dont une nouvelle, la décoration florale. Pour cette rentrée du 27 février, 4 nouvelles spécialités sont lancées en résidentiel : pâtisserie, esthétique, couture, décoration florale et coiffure dames. La comptabilité est trop demandée, selon la directrice du Cfpa. Le nombre d'inscrits a atteint les 58, alors que l'offre n'était que de 35 places pédagogiques. Les jeunes stagiaires en mode d'apprentissage ont le choix aujourd'hui entre 13 spécialités. Pourtant, réservés aux travailleurs, les cours du soir en résidentiel ont dépassé l'offre, selon la directrice. «Nous avons offert 35 places, mais nous nous sommes retrouvés avec 50 inscrits», a-t-elle affirmé. Pour la rentrée de septembre, il a été enregistré plus de 400 stagiaires répartis sur 18 spécialités tous modes de formation confondus. Cet établissement est capable d'accueillir une capacité théorique de 450 places entre stagiaires et apprentis répartis sur les 2 communes d'Alger et de Sidi M'hamed, selon notre interlocutrice. Ce même Cfpa gère 2 annexes, une à El-Madania, ayant des spécialités similaires à celles de Hassiba et une à El-Mouradia, qui ne relève pourtant pas de sa circonscription. Selon le registre des inscriptions du Centre, le nombre de stagiaires pour cette rentrée de février a atteint les 535, dont 117 femmes au foyer. Ils sont répartis en 22 spécialités. «Nos jeunes bénéficient d'activités culturelles et d'espaces multimédias», a-t-elle informé. La directrice nous a rappelé que ses services avaient fait un immense travail pour attirer les jeunes. «Nous avons même activé à l'extérieur de notre circonscription.» Outre les bureaux d'orientation de l'éducation, les communes de Sidi-M'hamed et d'Alger, les associations et les Scouts musulmans, les associations, les établissements scolaires de la circonscription d'Alger, les mosquées, le service d'orientation de la Sûreté relevant de la circonscription ont été impliqués au même titre. «Ils ont tous participé et nous ont bien aidés. On souhaite que cela continue de la sorte», commente-t-elle. Notre interlocutrice nous parle de la manière d'accrocher le stagiaire qui pourrait ne pas trouver ce qu'il recherche dans son établissement ou être confronté à un manque de place. «On contacte nos collègues dans d'autres centres pour essayer de trouver des places à ces jeunes dans les spécialités désirées. L'essentiel pour nous, c'est qu'ils n'abandonnent pas», déclare-t-elle. On garde leurs dossiers et numéros de téléphone pour les convoquer une fois une place trouvée. Nos collègues adhèrent facilement et on s'entraide pour aider le jeune postulant à se caser», ajoute-t-elle. Par ailleurs, deux nouvelles spécialités seront ouvertes dans cet établissement, à partir de la prochaine rentrée selon la directrice, et ce, pour répondre à la forte demande des jeunes. A savoir les filières des assurances et du tourisme (option agences de voyages). «Je suis très satisfaite. Il y a eu une bonne impression des stagiaires lors des inscriptions où ils ont trouvé des choix dans beaucoup de filières et le guide d'accueil aussi.» Le def de Ghardaïa s'est dit très satisfait des deux dernières rentrées professionnelles. Il s'est félicité de l'importante affluence des jeunes et des femmes au foyer. Nouvelles filières et engouement des jeunes Les élèves des filières techniques ont trouvé leur voie, selon le Def de Tipasa. Pour les séries Lettres, qui n'ont pas beaucoup de débouchés au niveau national, une commission au niveau du ministère de tutelle a permis l'ouverture de nouvelles filières et sections. «Ce qui a suscité un grand engouement auprès des jeunes à la rentrée d'octobre, où l'on a été obligé de créer d'autres sections avec nos propres moyens pour répondre à la demande de 450 recalés au bac. Partant de là, nous allons plus nous intéresser à cette catégorie par la création de nouvelles structures à l'échéance 2014 et l'inscription de 4 instituts nationaux de formation spécialisée à Cherchell, Tipasa, Bou-Ismaïl et Koléa. Pour les jeunes issus des filières Lettres, un institut dans les métiers du tourisme sera ouvert», a-t-il déclaré. Les stagiaires diplômés auront désormais la possibilité d'améliorer leur niveau sinon changer carrément de spécialité, mais seulement 3 ans après l'obtention de leurs diplômes. Cette option est inspirée de la notion de formation «passerelle».