Entrevues n Les consultations sur les réformes politiques qui se poursuivent aujourd'hui dimanche pour le 2e jour consécutif n'excluent aucun acteur politique, selon M. Bensalah. L'instance de consultations sur les réformes politiques présidée par Abdelkader Bensalah devait recevoir ce dimanche matin Sid-Ahmed Ghozali en tant que personnalité politique nationale, ainsi qu'Aboudjerra Soltani, président du Mouvement de la société pour la paix (MSP). M. Bensalah devait être accompagné de ses deux assistants, Mohamed Touati et Mohamed Ali Boughazi. Le mouvement d'El-Islah avec à sa tête Djamel Ben Abdeslem a été le premier à avoir été reçu, hier, samedi, par Bensalah donnant ainsi le coup d'envoi à ces consultations décidées par le chef de l'Etat en vue de la mise en chantier des réformes politiques. A l'issue de cette audience, le secrétaire général du mouvement d'El-Islah a indiqué notamment que son mouvement avait fait des propositions «pratiques pour concrétiser les objectifs du peuple algérien». Mais aussi «pour réaliser ces réformes et sortir le pays de sa situation actuelle, ainsi que l'édification d'un Etat fort, démocratique et social dans le cadre des principes de l'Islam». Il a indiqué également que son mouvement avait fait aussi des propositions autour de l'ensemble des lois appelées à être amendées, ainsi que d'autres lois qui ne sont pas au programme des consultations, à l'instar, a-t-il dit, du code communal. Juste après cette rencontre, c'était au tour de Mohand Oussaïd Oubelaïd, dit Mohamed Saïd, en sa qualité de personnalité politique nationale. Les déclarations de Mohamed Saïd après ce rendez-vous se résumaient à l'importance de l'instauration de la liberté, de la justice et de la sécurité. Pour lui, l'Algérie a «besoin uniquement d'hommes et d'une démarche politique bénéficiant d'un consensus populaire et qui part de son vécu pour l'améliorer». Ce qui est demandé, aujourd'hui, a-t-il encore estimé, «ce n'est pas d'agir dans la précipitation pour résorber la colère de la rue, mais d'œuvrer à trouver des solutions radicales aux exigences du peuple, au lieu d'aller vers des solutions de replâtrage». Le président de cette instance, Abdelkader Bensalah, a, quant à lui, donné le ton en déclarant dans une allocution d'ouverture de ces séances de concertation qu'«aucun acteur politique ne sera exclu des consultations si ce ne sont les tenants de la violence que le peuple a bannis de la vie politique». «Aucune limite n'est posée au champ de la concertation, si ce n'est le respect des constances nationales et des composantes de notre identité», a encore assuré M. Bensalah, soulignant qu'«aucun projet de texte ne sera imposé». Il a, en outre, assuré que ce sera des «vues, analyses, commentaires, suggestions et propositions» élaborés au cours de consultations «que sortiront les éléments du projet de révision de la Constitution et les amendements qui seront apportés aux textes législatifs objets de la réforme».