Photo : Fouad S. C'est à partir d'aujourd'hui que les rencontres entre représentants des partis politiques et les trois membres de la commission nationale chargée des réformes politiques vont débuter. Le président du mouvement d'El-Islah, M.Djamel Benabdessalam, sera, ainsi le premier à être reçu ce matin au siège de la présidence de la République par l'Instance de consultations sur les réformes politiques. M. Benabdessalam sera accompagné de quatre membres de la direction du mouvement lors de cette rencontre avec l'Instance dirigée par M. Abdelkader Bensalah, assisté par MM. Mohamed Touati et Mohamed Ali Boughazi. M. Mohand Oussaid Belaid, connu sous le nom de Mohamed Saïd, candidat à l'élection présidentielle de 2009, sera, également, reçu par cette instance au premier jour de ces consultations, en sa qualité de personnalité politique nationale. Présidée par M. Abdelkader Bensalah auquel le président de la République a adjoint deux de ses conseillers, le général Mohamed Touati et Mohamed Ali Boughazi, la commission aura pour tâche de discuter avec les formations politiques et les personnalités sur divers aspects de la réforme politique. «Ces consultations visant l'approfondissement du processus démocratique et le renforcement de l'Etat de droit» concernent tout à la fois les axes d'une révision constitutionnelle ainsi que la refonte de textes législatifs comme le code électoral, la loi relative aux partis et la place de la femme dans les assemblées élues. L'Instance de consultations sur les réformes politiques a adressé des invitations aux partis agréés et le processus est en cours pour les personnalités nationales et les acteurs de la société civile. Le FFS et le RCD ont décidé de boycotter ces consultations. Beaucoup de partis ont, par contre, salué l'initiative. Le FLN, notamment, qui a déjà lancé des chantiers de réflexion dont la teneur sera remise à la commission. Le RND, également, applaudit et ne formule aucune réserve. Le PT sera aussi partie prenante, une délégation conduite par Mme Louiza Hanoun doit rencontrer la commission lundi 23 mai. Elle sera reçue après celle du MSP dont le président Soltani a indiqué mercredi lors de son passage à l'ENTV que «ses propositions sont prêtes pour être soumises à la commission». Le FNA maintient encore le suspense mais n'étant pas adepte de la chaise vide, «il y a de fortes probabilités que notre parti aille exposer sa vision qui ne cadre pas avec celle de la démarche prônée par les autorités», nous avouera un député du parti. Des partis tels que le PRA, le MJD, le PNDS, l'ANR vont se succéder. Les consultations vont durer jusqu' à la mi-juin. Aucune formation n'est exclue. Elles sont conviées à émettre leurs suggestions et à présenter leurs visions. Mohamed Said du PLJ nous a confirmé son invitation et il sera présent. Le souci de «mener une large consultation» annoncée par les pouvoirs publics est consacré par ce dialogue qui s'offre comme une opportunité pour tracer les contours d'une nouvelle Algérie. Un pays qui, après avoir rétabli la paix grâce à d'immenses sacrifices, remis sur les rails la machine du développement, s'attelle à bâtir une démocratie. Comme partout dans le monde, elle ne peut qu'être le fruit d'un consensus.