Arrivée n Un second groupe de joueurs composé des éléments évoluant dans le championnat national a rejoint, hier, le lieu de stage des Verts en Espagne. Il y avait une ambiance particulière, hier, dans le hall de l'aéroport Houari-Boumediene d'Alger en raison de la présence de cinq joueurs de l'équipe nationale en partance pour Alicante pour rejoindre le lieu du stage des Verts en prévision de la rencontre contre le Maroc comptant pour la quatrième journée des éliminatoires de la CAN 2012. Evidemment, les Hadj Aïssa, Soudani, Lemmouchia, Zemmamouche et Doukha ont été sollicités par plusieurs supporters et passagers pour prendre des photos souvenirs, mais il n'y avait pas la foule habituelle lorsqu'il s'agit de nos internationaux professionnels qui, eux, déclenchent souvent plus d'engouement, ce qui renseigne tout de même de la différence entre les deux «catégories» de joueurs. Les locaux l'admettent et soulignent, malgré eux, que leur nombre est en diminution par rapport aux stages précédents, est-ce à dire que Benchikha est sur les mêmes traces que son prédécesseur, Rabah Saâdane ? Le sélectionneur national a expliqué cette tendance, lors de la conférence de presse qu'il a animée mercredi dernier, en rappelant la baisse de forme de plusieurs éléments du championnat national. Toujours est-il que les cinq joueurs ont rejoint le Manga Club à Murcie et complète le groupe, en attendant l'arrivée du reste des troupes aujourd'hui et les jours qui viennent. L'ambiance dans le camp algérien est détendue, mais la pression s'installera davantage à l'approche du jour du match, car il est inutile de rappeler l'enjeu de cette rencontre face aux Lions de l'Atlas dont dépendra en grande partie l'avenir des Verts dans ces éliminatoires de la CAN 2012. D'où la question : comment évolueront les coéquipiers de Mbolhi ? Feront-ils le même match d'Annaba lorsqu'ils étaient dos au mur et condamnés à gagner sans trop être regardant sur la manière ou bien adopteront-ils une autre tactique, sachant que certains éléments absents au match aller seront de retour, à l'image de Ziani et Bougherra ? Il est probable qu'encore une fois il ne faudra pas s'attendre à la manière et que c'est le résultat qui prendra le dessus. Benchikha, qui a repris les rênes de la sélection depuis trois rencontres seulement avec un bilan équilibré (défaite et victoire en matchs officiels et un nul en amical) n'aura pas vraiment le choix que d'opter pour un système verrouillé pour s'assurer un résultat probant à Marrakech où les Marocains mettront une grosse pression pour l'emporter dans leur fief. Le duel Un match couperet pour Benchikha et Gerets La plupart des spécialistes s'accordent à dire que le prochain derby maghrébin sera avant tout une bataille tactique entre deux techniciens qui seront sous pression, notamment le Belge Eric Gerets dont la mission est de qualifier le Maroc à la CAN du Gabon et de la Guinée équatoriale. L'ancien entraîneur de l'Olympique de Marseille joue gros et Benchikha n'en est pas loin, lui qui a déclaré qu'en cas de défaite il fera ses valises, au moment où certaines rumeurs évoquent le nom de Vahid Hallihodzic à la tête des Verts. En effet, en cas de défaite le 4 juin prochain, les Verts verront leurs chances se réduire pour faire la passe de trois après leur participation à la CAN et au Mondial 2010. Interrogés, les joueurs sont unanimes à dire qu'ils ont un statut à défendre et une finale à disputer face aux Marocains qui leur ouvrirait les portes de la qualification, même s'il reste un match à disputer en déplacement (Tanzanie). Pour ce faire, non seulement Benchikha devra concocter la bonne tactique, mais il compte mettre la pression sur ses joueurs, comme il l'a indiqué lors de son dernier point de presse : «Je ne veux rien laisser au hasard durant le stage. Certes, les joueurs arriveront par groupes, mais je veillerai au grain en soumettant chaque joueur à un travail spécifique. Une fois que tous les joueurs seront sur place, on passera aux choses sérieuses. Je veux mettre la pression sur mes joueurs d'ici au 4 juin pour les motiver davantage et les pousser à se surpasser». Et avec donc l'arrivée des locaux à Murcie, la pression va monter d'un cran, selon le vœu de Benchikha. FC Sochaux Boudebouz : «Fier de décrocher une place européenne» Le milieu international algérien du FC Sochaux, Ryad Boudebouz, s'est dit fier de décrocher avec son club une place qui lui permettra de participer la saison prochaine à l'Europa League. «On vient de réaliser une belle performance. C'est une grande fierté de participer la saison prochaine à une compétition européenne. Nous allons faire en sorte d'honorer les couleurs de Sochaux en Europa League», a indiqué Bouedbouz hier à la chaîne cryptée Canal +. Le FC Sochaux a assuré sa participation à l'Europa League, après sa victoire samedi soir face à l'AS Saint-Etienne (2-1), pour le compte de la 37e et avant-dernière journée du championnat de France. L'international algérien s'est illustré lors de ce match par une passe décisive. Le vœu Mustapha Hadji : «Le Maroc doit se réveiller» A moins de deux semaines de Maroc-Algérie, Mustapha Hadji, l'ancien meneur de jeu du Maroc, s'est livré à footafrica365.fr. Le choc de Marrakech ainsi que le rôle des binationaux interpellent l'ancien maître à jouer des Lions de l'Atlas. Alors que se profile le choc entre le Maroc et l'Algérie, prévu le 4 juin à Marrakech, Mustapha Hadji, Ballon d'or africain 1998, a bien voulu décrypter les enjeux de cette rencontre phare de la quatrième journée des éliminatoires de la CAN Orange 2012. «Lors de la première manche, nous sentions les joueurs très motivés. Il y a eu beaucoup trop de déchets dans le jeu et d'engagement physique. On n'a clairement pas vu du bon football. Ce fut ensuite de meilleure qualité. Les joueurs étaient plus en place. Il est dommage que le Maroc ait pris ce but d'entrée, car cela a gâché les événements et le spectacle», a-t-il déclaré d'emblée. Hadji est revenu sur le penalty accordé à l'Algérie à Annaba qu'il a estimé pas du tout évident. «On va dire que je défends le Maroc, mais je ne pense pas qu'il y avait penalty. Car ce n'est pas la main qui va au ballon, mais le contraire. Après, il est certain qu'arbitrer ce genre de match n'est pas facile. Ce but a gâché le match», souligne-t-il. Concernant le choix de Marrakech, alors que certains auraient préféré Casablanca, Hadji a estimé que le choix du stade est important. «A Casablanca, on aurait pu avoir 80 000 personnes dans le stade. Et quand vous jouez à «Casa», la pression n'est pas la même. Le public est plus fanatique. A Marrakech, les conditions sont idéales, la pelouse est magnifique. Au final, la seule pression qui vaille, c'est celle que les joueurs devront mettre sur le terrain. Je parle de pression dans le bon sens». L'ancien meneur de jeu des Lions de l'Atlas affirme que le match sera très important et indécis de par son caractère derby. «On connaît les matches entre l'Algérie, le Maroc, la Tunisie ou l'Egypte. Le Maroc doit être dans le même état d'esprit que lors de la deuxième mi-temps. Ils auraient pu d'ailleurs revenir au score. Il ne faudra pas aller à la bagarre, il faut tenir le ballon et prendre le temps de développer notre jeu pour trouver la faille face à cette défense algérienne, très bien organisée. Je pense que les Algériens vont courir derrière le ballon et forcément, il y aura trois ou quatre occasions franches qu'on doit concrétiser. Si on s'engage dans un combat physique, le match sera sans intérêt». Pour ce qui est de la sélection algérienne, il dira : «L'Algérie, c'est la solidarité et la combativité sur le terrain. Il n'y a pas de grands talents, mais c'est un groupe qui joue. Les uns travaillent pour les autres, et dans une équipe, on a plus besoin de cela, que des individualités comme au Maroc. A mon avis l'Algérie est un ton en dessous du Maroc, mais ce ne sont pas les qualités individuelles qui font la différence. Aujourd'hui, si les joueurs se mettent au service du collectif, on fera la différence. J'espère que le Maroc va se réveiller et retrouver son statut», a-t-il indiqué.