Résumé de la 48e partie n Le prince Ali, vêtu de haillons et sur une vieille mule, est accueilli par des cailloux. On l'a surnommé Ali Boudouara, à cause de la panse qu'il porte sur la tête. Dans toutes les contrées où il passe, il est accueilli à coups de pierres. — C'est lui, Ali Boudouara ! Alors, il s'enfuit et change de pays. C'est ainsi qu'il arrive dans un royaume dont on dit le roi très puissant. On ne lui lance pas de pierres, mais il inspire quand même le dégoût. — Va-t-en, tu pollues l'atmosphère avec ta panse pourrie ! Il s'éloigne, puis revient. — J'ai besoin de travailler pour vivre ! On lui répond, à chaque fois. — Qui voudrait employer un tel sagouin ? — S'il vous plaît, j'ai faim ! — Va plutôt au palais, le roi, lui, pourrait te confier du travail ! Alors, le prince se présente au palais et demande du travail. — Pouah, lui répond-on, qui voudrait employer un homme aussi répugnant que toi ? On ne peut même pas t'approcher tellement tu pues ! Le prince se fait suppliant. — Je ferai tout ce qu'on me demandera ! Je ne demanderai qu'un gîte et un peu de nourriture. Je n'exigerai aucun salaire ! Mais on le repousse. — Non, tu es trop sale ! Il insiste. — S'il vous plaît ! — Va-t-en, sinon, on va te chasser à coups de bâton ! Les gardes ont saisi leurs bâtons et se mettent à les faire tournoyer, menaçants. Mais la reine qui passait par là a pitié de lui. Elle interroge les gardes. — Que veut cet homme ? — C'est plutôt un goujat, majesté, il veut du travail ! Elle regarde le prince. — Ce pauvre homme a l'air d'être inoffensif ! — Majesté, il pue à plusieurs mètres à la ronde. La reine secoue la tête. — Ce n'est pas une raison pour le priver de gîte et de couvert ! Donnez-lui donc un poste à l'écurie, il s'occupera des bêtes ! Le prince se jette aux pieds de la reine. —Que Dieu vous bénisse, majesté ! La reine s'éloigne. Elle a bien pitié de l'homme mais il dégage une telle odeur, qu'elle ne peut le tolérer. — Tu as de la chance, lui dit-on, tu vas travailler ! — Dis-nous ton nom ! Le prince, bien entendu, cache son identité. — Je m'appelle Ali… Et il ajoute : — Ali Boudouara ! (A suivre...)