Résumé de la 47e partie n Le prince Ali est contraint de vivre sept années de malheur. Il troque son beau costume contre des haillons et une panse d'agneau. Le but du prince, revêtu de haillons et montant une vieille mule l'envers, vise à s'humilier le plus possible et à provoquer les moqueries. Lui, si beau et si riche, doit connaître la pauvreté et même l'oppression ! Car, avec sa panse d'agneau sur la tête, il ne manquera pas d'inspirer le dégoût. Il entre donc dans cette ville inconnue, sur sa vieille mule, en haillons et la tête couverte d'une panse et de boyaux d'agneau. Il est si pitoyable et si repoussant que les gens, en l'apercevant, se mettent à cracher. — Par Dieu, qui est cet homme ? — Un homme ? c'est plutôt une bête ! — Que vient-il faire dans notre ville ? Les enfants lui jettent des pierres. — Hou ! hou ! regardez qui arrive ! — Chassons-le ! Mais d'autres s'opposent à ce projet. — Pourquoi le chasser ? Au contraire gardons-le, nous nous amuserons à le taquiner ! — Alors, laissons-le ! On lui demande son nom. — je m'appelle Ali… — Alors, tu seras pour nous Ali Boudouara ! Le surnom fait rire les gens. — Ali Boudouara ! Tu mérites bien ton nom ! — Alors, accueillons-le comme il se doit ! On lui jette de nouveau des pierres. Il se protège tant bien que mal, mais des cailloux l'atteignent, il saigne. Il s'éponge le front. Il sort de la ville et s'arrête devant une source, il descend pour se laver et pour boire. Un vieil homme qui se trouvait là, le regarde avec étonnement. — Tu es un étranger, toi ! Le prince sourit. — Oui, je viens d'entrer dans ce pays ! Le vieillard soupire. — Je vois comment on t'a accueilli… Le prince sourit. — Ce ne sont que des enfants… Il lave ses blessures. Le vieillard l'interroge : — Dis-moi, pourquoi es-tu accoutré de la sorte ? — C'est ma nature d'être ainsi. — Alors, attends-toi à être persécuté ! Mais le prince sait que ces persécutions font partie de ses années de malheur, il les supporte donc avec stoïcisme. Il mendie sur les routes, se nourrit de fruits et de baies sauvages, change à plusieurs reprises de pays... A suivre K. Noubi