Résumé de la 56e partie n Le roi impose une épreuve difficile aux prétendants de ses filles. Ali Boudouara doit, lui aussi, satisfaire à l'épreuve. Tandis que les prétendants partent à la chasse, Ali Boudouara selle sa mule et se rend dans la montagne. Il ne sait pas encore comment faire, mais il a confiance en la providence. Après une journée de marche, il s'arrête pour bivouaquer. Il mange un quignon de pain, boit l'eau d'une source, puis pose la tête sur une pierre et s'endort. C'est alors que l'ange qui lui a annoncé ses sept ans de malheur, apparaît. «Tes sept années de malheur sont terminées, tu vas reprendre ta condition de prince et vivre désormais dans le bonheur !'' Il se réveille aussitôt. La panse qui recouvrait sa tête a disparu, il retrouve son costume, son cheval, son or… Il se prosterne alors et s'écrie. — Je te remercie, mon Dieu, de m'avoir donné le courage d'affronter, avec courage et patience, mon lot de misère ! Il pouvait désormais retourner dans son royaume et vivre heureux, mais il s'est épris de la fille du roi, il veut l'épouser et il veut surtout donner une leçon aux autres prétendants qui n'ont cessé de se moquer de lui. Il monte sur son cheval et parvient dans une caverne où une lionne cache ses sept petits. Il s'empare de l'une des bêtes, la tue et, avec sa peau fabrique une outre. Puis il se cache avec les six autres lionceaux qu'il bâillonne. Peu après, la lionne arrive et découvre que ses petits ont disparu. Elle les cherche mais ne les trouve pas et se met à se lamenter. — Que celui qui m'a pris mes petits me les rende, j'accéderai à tous ses désirs. Le prince sort de sa cachette. — Je sais où sont tes petits ! La lionne gronde aussitôt, toutes griffes dehors. — N'oublie pas ta promesse d'accéder à tous les désirs de celui qui te rendrait tes petits ! — Parle que veux-tu que je fasse ? — Je voudrais que tu remplisses mon outre de ton lait ! — Je le ferai ! — Je voudrais aussi que tu tires des poils de la moustache de ton mâle et tu me les donnes ! — Je le ferai ! Elle se laisse traire par le prince qui remplit son outre. Puis la lionne lui apporte des poils de la moustache du lion, avec lesquels il ferme l'outre. — Maintenant, voilà la cachette où tu trouveras tes lionceaux ! Il monte sur son cheval, avec son outre, et il disparaît avant que la lionne ne se rende compte de l'absence d'un de ses petits. En route, il rencontre les six autres prétendants qui reviennent bredouilles. — Qui êtes-vous braves cavaliers ? Ils lui racontent leur histoire. — Du lait de lionne dans une outre fabriquée à partir de la peau de son lionceau et fermée avec des poils de lion ? Voici l'outre ! — Donne-nous-la, nous te donnerons ce que tu voudras ! — Que chacun coupe son petit doigt et me le remet ! (A suivre...)