Résumé de la 55e partie n Ali Boudouara est choisi par la fille du roi. Il inspire du dégoût à celui-ci, et pour l'écarter, il va lui proposer une épreuve, ainsi qu'aux autres prétendants de ses filles. Le roi réunit tous les prétendants et, avec eux, le prince Ali que tout le monde appelle, par dérision, Ali Boudouara. Tout le monde le regarde avec dégoût. Comment ce répugnant personnage peu-t-il oser demander la main d'une fille de roi ? — Voilà, dit le roi, je veux bien vous accorder la main de mes filles, puisqu'elles vous ont choisis, mais pour cela, vous devez satisfaire à certaines épreuves pour me prouver votre vaillance ! Les prétendants s'écrient. — Nous sommes prêts à affronter les plus graves dangers ! Ali Boudouara s'écrie, lui aussi : — Nous affronterons les plus graves dangers ! Les autres se moquent de lui. — Toi, avec ta panse sur la tête, tu n'es bon qu'à nettoyer les écuries ! — Je satisferai, comme vous, aux épreuves ! — Hors d'ici, tu empestes ! Le roi doit intervenir. — Vous êtes tous des prétendants, vous serez donc soumis aux mêmes épreuves ! Les prétendants se calment. Le roi parle. — Voilà la première épreuve que je vous impose : vous allez me chercher du lait de lionne… Les prétendants, à l'exception de Ali Boudouara, s'écrient : — Rien de plus facile pour nous, nous sommes tous de vaillants chasseurs, nous capturerons une lionne et nous la trairons ! — Je n'ai pas terminé… Ce lait doit être contenu dans une outre, fabriquée à partir de son lionceau, qu'elle vous remettra volontairement… Les prétendants se regardent atterrés. — Et l'outre, continue le roi, doit être ficelée avec les moustaches d'un lion. Les prétendants, à l'exception de Ali Boudouara, s'écrient : — Majesté, vous nous envoyez à la mort ! Ali Boudouara, lui, hoche la tête. — C'est là une épreuve facile ! Les autres prétendants le foudroient du regard. — Toi, tu n'es qu'un vantard ! — Ce n'est pas avec ta panse puante, placée sur la tête, que tu vas capturer une lionne, recueillir son lait dans une outre fabriquée à partir de la peau de son lionceau et ficelée avec la moustache d'un lion ! — C'est là une chose facile ! Les prétendants se fâchent. — Comment, c'est facile ? — Moi, je le ferai ! — Tu n'es qu'un vantard ! va-t-en, nous ne voulons pas te voir ! Ils prennent leurs chevaux et partent. Ali Boudouara monte sur sa mule et prend la direction de la montagne où se trouvent les lions. A suivre K. Noubi