Résumé de la 2e partie n La princesse – qui veut épouser Wang – lui demande d'attendre la prochaine lune pour construire leur maison. Wang saura-t-il être patient ? «Maman, crie Wang, je vais épouser une vraie princesse !» Le jeune homme raconte à sa mère ce qui lui est arrivé. — «Mais tu as là un véritable trésor !», dit la veuve en contemplant le coffret. «Jamais je n'ai vu autant d'argent de ma vie. Tu pourras construire une splendide maison. Mais surtout écoute la princesse : il ne faut pas commencer la maison avant la prochaine pleine lune !» Wang est jeune. Il ne sait pas attendre et malgré les conseils de sa mère, il se rend en ville dès le lendemain matin pour prendre rendez-vous avec le charpentier et le maçon en vue de construire une très belle demeure pour lui et pour sa future épouse. — «J'ai entendu raconter que ton fils va épouser une princesse», marmonne un soir l'usurier à la veuve. «Et où l'a-t-il donc trouvée ?» Mais la veuve, pinçant les lèvres, ne répond pas. — «Soit, si tu ne veux rien dire, garde-le pour toi», jette Yu, dévoré par la curiosité. «Je me disais bien qu'il y avait quelque chose de louche dans tout cela. C'est comme pour cet argent avec lequel il fait construire cette grande maison. J'ai du mal à croire qu'il l'a gagné honnêtement !» — «Crois tout ce que tu veux», répond la mère de Wang. Et, sans plus regarder le vieil homme, elle rentre chez elle. Le temps passa encore. La construction de la nouvelle maison progresse. Un jour, un jeune voyageur porteur des couleurs impériales arriva en ville. — «Mon nom est Yang», dit-il après avoir salué Wang et sa mère. «J'ai appris que tu es un excellent joueur de dominos et je serais heureux de pouvoir me mesurer avec toi.» Wang accepte l'invitation avec plaisir et se rend plusieurs soirs consécutifs à l'auberge pour jouer aux dominos avec l'étranger. Le cinquième soir, son nouvel ami l'accueille le visage triste : — «Il me faut m'en aller», dit-il «Comme souvenir, je désire te donner ceci.» Et le jeune homme tend à Wang une boîte en bois de cèdre qui contient une coupe en argent, quelques baguettes en ivoire et une précieuse figurine de jade. Après le départ de Yang, Wang se sent désemparé. Sa maison est prête et il attend avec impatience l'arrivée de la princesse. Mais le seul nouveau venu dans la ville est un riche seigneur qui, avec sa suite, s'installe à l'auberge que Yang avait précédemment fréquentée. Le lendemain matin, Wang est réveillé de bonne heure par des éclats de voix : le noble seigneur a été dévalisé de tout ce qu'il possédait. — «J'ai vu le chef des voleurs», déclare une des voix. — «C'est Yang, le commandant de la garde impériale», ajouta une autre. — «Yang ! Je le connais bien !», renchérit le vieux Yu. «Je l'ai vu très souvent en compagnie de mon voisin Wang, celui qui est subitement devenu si riche.» (A suivre...)