Résumé de la 2e partie n Wang est dans sa chambre, il entend un bruit. C'est alors que la porte s'ouvre pour laisser entrer une jeune femme. La princesse acquiesce en souriant et Wang ajoute d'un air désespéré : — «Mais où irons-nous habiter ? Je n'ai pas d'argent pour acheter une maison !» La jeune femme claque des doigts et une servante entre et dépose aux pieds de Wang un coffret rempli de pièces d'or. — «Tu devras attendre la prochaine pleine lune pour construire notre maison, lui dit la princesse. «A ce moment, je reviendrai pour célébrer nos noces. Aujourd'hui, je ne puis m'attarder davantage.» Wang ne peut détacher ses yeux du coffret et des pièces. Il ne voit pas la princesse suivie de sa servante, quitter la pièce. Je dois avoir rêvé pense Wang en regardant autour de lui. Non, le coffret contenant les pièces d'or est toujours devant lui et sa boîte de dominos a disparu. — «Maman !», crie Wang. «Je vais épouser une vraie princesse !» Le jeune homme raconte à sa mère ce qui lui est arrivé. — «Mais tu as là un véritable trésor !» dit la veuve en contemplant le coffret. «Jamais je n'ai vu autant d'argent de ma vie. Tu pourras construire une splendide maison. Mais surtout obéit à la princesse : il ne faut pas commencer la maison avant la prochaine pleine lune !» Wang est jeune. Il ne sait pas attendre et malgré les bons conseils de sa mère, il se rend en ville dès le lendemain matin et y prend rendez-vous avec le charpentier et le maçon en vue de construire une très belle demeure pour lui-même et pour sa future épouse. — «J'ai entendu raconter que ton fils va épouser une princesse», marmonne un soir l'usurier à la veuve. «Et où l'a-t-il donc trouvée ?» Mais la veuve, pinçant les lèvres, ne répond pas. — «Soit, si tu ne veux rien dire, garde-le pour toi», jette Yu, dévoré par la curiosité. «Je me disais bien qu'il y avait quelque chose de louche dans tout cela. C'est comme pour cet argent avec lequel il fait construire cette grande maison. J'ai du mal à croire qu'il l'a gagné honnêtement !» — «Crois tout ce que tu veux», répond la mère de Wang. Et, sans plus regarder le vieil homme, elle rentre chez elle. Le temps passa encore. La construction de la nouvelle maison progresse. Un jour, un jeune voyageur porteur des couleurs impériales arriva en ville. — «Mon nom est Yang», dit-il après avoir salué Wang et sa mère. «J'ai appris que tu es un excellent joueur de dominos et je serais heureux de pouvoir me mesurer à toi.» (à suivre...)