Résumé de la 3e partie n Wang construit sa maison sans tenir compte de la recommandation de la princesse... «C'est Yang, le commandant de la garde impériale», ajouta une autre. — «Yang ! Je le connais bien !», renchérit le vieux Yu. «Je l'ai vu très souvent en compagnie de mon voisin Wang, celui qui est subitement devenu si riche.» Peu après, le responsable de l'ordre surgit chez Wang pour y effectuer une perquisition. Et, lorsqu'il découvre le cadeau d'adieu de Yang, le malheureux est immédiatement emprisonné et accusé de complicité. — «Il est impossible que Yang soit un voleur ! assure Wang lorsque le juge l'interroge. Il portait les couleurs de l'empereur.» Le juge se trouve bien embêté et ordonne que Wang soit transféré dans la capitale pour y être jugé. — «Mais vous, si vous l'avez accusé injustement, dit le juge à Yu, qui avait assisté à l'audience d'un air triomphant, vous serez emprisonné à votre tour.» Le vieil usurier, soucieux de ne pas courir un tel risque, se hâte d'entrer en contact avec les quatre soldats chargés d'emmener Wang dans la capitale et, pour une poignée de pièces d'argent, ceux-ci lui promettent de tuer le jeune homme durant le trajet. La route qui conduit à la capitale traverse les montagnes et les ravins escarpés. Le chemin est long et les gardes auront bien l'occasion de faire disparaître le prisonnier. Au moment où ils s'apprêtent à pousser Wang dans un précipice, un énorme tigre surgit. Effrayés par le félin, deux des hommes reculent et tombent dans le ravin, tandis que les autres, sans demander leur reste, prennent leurs jambes à leur cou et s'enfuient ! Wang est tombé lourdement sur le sol. Son front a heurté un rocher. Il reste là, étendu sans connaissance alors le tigre le saisit par la ceinture et l'emporte dans la forêt. C'est un parfum de glycines en fleurs qui pénètre dans ses narines, qui réveille Wang. Il ouvre les yeux et se trouve dans l'herbe, face à un magnifique palais de porcelaine, couvert de mauves corolles odorantes. A l'entrée du palais, se tient la jolie princesse, mais son regard est dur. Wang veut aller vers elle mais d'un seul geste elle lui fait comprendre de ne pas bouger et d'un ton sévère elle lui dit : — «Wang, tu ne m'as pas écoutée. Je t'avais demandé d'attendre la prochaine lune avant de construire notre maison. Maintenant, le malheur a fondu sur toi. Tu dois te rendre chez le juge pour lui prouver ton innocence sinon tu ne pourras plus jamais trouver le repos. Par la suite, tu retourneras à Lu-Lung afin de consoler ta pauvre mère qui est malade de chagrin depuis le jour où les soldats t'ont emmené !» Le jeune homme est anéanti. C'est vrai, il aurait dû attendre la pleine lune... mais il était tellement impatient de la revoir et voilà qu'il l'a retrouvée et qu'elle le renvoie ! (à suivre...)