Résumé de la 4e partie n Les quatre soldats chargés d'emmener Wang dans la capitale sont contactés par le vieil usurier qui leur demande de le tuer, mais… Wang est tombé lourdement sur le sol. Son front a heurté un rocher. Il reste là, étendu sans connaissance alors le tigre le saisit par la ceinture et l'emporte dans la forêt. C'est un parfum de glycines en fleurs qui pénètre dans ses narines, qui réveille Wang. Il ouvre les yeux et se trouve dans l'herbe, face à un magnifique palais de porcelaine, couvert de mauves corolles odorantes. A l'entrée du palais, se tient la jolie princesse. Mais son regard est dur. Wang veut aller vers elle, mais, d'un seul geste, elle lui fait comprendre de ne pas bouger et d'un ton sévère elle lui dit : — «Wang, tu ne m'as pas écoutée. Je t'avais demandé d'attendre la prochaine lune avant de construire notre maison. Maintenant, le malheur a fondu sur toi. Tu dois te rendre chez le juge, pour lui prouver ton innocence sinon tu ne pourras plus jamais trouver le repos. Par la suite, tu retourneras ensuite à Lu-Lung afin de consoler ta pauvre mère qui est abattue de chagrin depuis le jour où les soldats t'ont emmené !» Le jeune homme est anéanti. C'est vrai, il aurait dû attendre la pleine lune... Mais il était tellement impatient de la revoir et voilà qu'il l'a retrouvée et qu'elle le renvoie ! — «Allons», dit-elle, «avant que tu ne partes, je vais te faire don d'un talisman.» Elle prend une corde qu'elle noue avec soin à la taille de Wang. Et avec douceur, elle ajoute : — «Les nœuds de cette corde sont magiques. En cas de besoin, il te suffit d'en défaire un et tu seras sauvé. Pars vite, maintenant !» Wang regarde tristement la princesse, désespéré de devoir la quitter. Dans un profond soupir, il s'en va pour la capitale. Le sentier qu'il prend monte et descend sans cesse. Plusieurs fois, il a failli tomber en butant sur une pierre. Des branches lui fouettent le visage et, bientôt, il se met à pleuvoir. Wang poursuit courageusement sa route. La pensée de la jolie princesse lui donne de nouvelles forces. Il a déjà parcouru une bonne partie du chemin, lorsqu'il débouche sur un plateau aride et désolé. La pluie ne tombe plus. Derrière les sombres nuages, il peut même apercevoir le soleil, dont les rayons éclairent, sans l'égayer, ce triste paysage. Seuls quelques arbres tordus rompent, çà et là, cette lugubre monotonie. Soudain, un nuage de poussière masque l'horizon. Portant la main au-dessus de ses yeux, Wang scrute l'horizon. Très rapidement, le nuage se transforme en un groupe de cavaliers armés jusqu'aux dents. Leurs armes scintillent sous le soleil. Ils arrivent à toute vitesse dans sa direction... «Que va-t-il m'arriver, maintenant ?», pense Wang tristement. «N'ai-je pas subi suffisamment de malheurs ? Ces hommes ont sûrement l'intention de m'attaquer. Lorsqu'ils s'apercevront que je ne porte aucun objet de valeur, ils me tueront probablement par dépit !» (à suivre...)